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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 194 (10 septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0239
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i 867. — N° 194.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

10 septembre.

LA

CHRONIQUE DE

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE DIMANCHE MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS :

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MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

EXPOSITION INTERNATIONALE

DE BEAUX-ARTS A LEEDS.

Londres, août 1867.

Depuis l’Exposition universelle de 1851, l’An-
gleterre poursuit, avec cette persévérance pratique
qui est le propre du caractère saxon, un but
aussi utile pour le développement de sa prospé-
rité matérielle que pour l’élévation morale des
masses: ce but, c’est la propagation du goût des
arts, un des caractères essentiels des peuples qui
se sont distingués par leur supériorité industrielle
et sociale. Les races du Nord n’ont pas ce senti-
ment inné de l’art et du beau, qui est comme un
sens complémentaire chez les peuples du Midi;
mais, intelligent et observateur, l’Anglais s’aper-
çut vite que quelque chose lui manquait lorsque,
pour la première fois, les nations inaugurèrent
cette série d’expositions qui sont comme les
jeux Olympiques de la civilisation. Vigoureuse-
ment secondé par l’appui d’un prince éclairé, le
sentiment public provoqua immédiatement ce
mouvement artistique qui s’est manifesté par les
créations du musée de Kensinglon, du départe-
ment ministériel de l’Art et de la Science, d’écoles
de dessin répandues dans tout le royaume,
d’expositions dont la plus importante fut celle de

Manchester. Les encouragements arrivèrent de
tous côtés, et, ce qui est l’honneur de ce pays
plus encore peut-être de la part des particuliers
que du. gouvernement, les collections publiques
s’augmentèrent rapidement; grâce à la libéralité
du parlement, tous les moyens possibles furent
employés pour attirer le public, et comme la vue
des belles choses frappe toujours la partie intelli-
gente de notre être, le goût de Tart s’est déve-
loppé peu à peu et, des classes élevées de la so-
ciété où la tradition et l’éducation l’entretenaient,
s’est propagé dans la bourgeoisie et chez l’ou-
vrier.

L’année I8G8 sera de nouveau marquée par
une de ces tentatives dues à l’initiative indivi-
duelle : une exposition internationale d’œuvres
d’art aura lieu dans le Yorkshire, à Leeds, ville
voisine de Manchester et de Sheffield, et, comme
elles, un des plus grands centres industriels du
Royaume-Uni.

Tandis qu’en Europe et surtout en France
presque toutes les villes possèdent des musées,
l’Angleterre, à l’exception de la capitale, n’en a
pas ; les quelques galeries, appartenant aux univer-
sités ou à des associations, n’offrent qu’un nom-
bre restreint d’objets. Depuis quelques années il
s’est créé un petit nombre d’établissements qui
ont surtout un caractère archéologique, et le
département ministériel de l’Art et de la Science
a mis en mouvement une collection dite voya-
geuse, principalement composée d’objets se ratta-
chant à l’art industriel et ornemental. Le pays
est cependant très-riche en objets d’art de toutes
sortes: il est difficile même de s’en faire une
idée. Mais la plupart sont enfouis dans les châ-
teaux, et non-seulement les classes ouvrières

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IV.
 
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