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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 196 (10 octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0255
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867. — N° 196.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

10 octobre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LH 10 ET LE 20 DE CHAQUE MOIS.

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS:

Un an.10 fr. | Six mois. ....... 6 fr

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

VENTE DE LIVRES.

(3 et 4 octobre.)

Commissaire-priseur : Me Boulland.

Expert : M. Cketaine.

La saison des ventes, au moins de celles de la
salle Silvestre, vient de s’ouvrir. A la lumière, et
on pourrait ajouter à la chaleur des becs de gaz,
M. Cretaine, libraire, et actuellement proprié-
taire de cette maison Silvestre qui a vu se former
et se disperser tant de bibliothèques, a mis sur
table les livres d’un ancien maire de Paris,
M. Maréchal.

M. Maréchal semble, dans le cours de sa lon-
gue existence, s’ètre tenu au courant des bons
livres qui paraissaient. Il était parent d’un de
ces écrivains qui, à cheval sur les dernières an-
nées du xvme siècle et les premières de celui-ci,
ont affirmé leurs convictions avec une grande
force. Il était neveu de ce Pierre-Silvain Maré-
chal, bibliothécaire à la Mazarine, avocat au Par-
lement, et qui a publié une foule de brochures,
d’almanachs, d’étrennes et de livres philosophi-
ques; les plus curieux et les plus recherchés
aujourd’hui sont : la Nouvelle Légende dorée
(1190), le Dictionnaire des Athées {1800) et le
Projet de loi portant défense aux femmes
IY.

d'apprendre à lire (1801). Ces titres indiquent
assez la hardiesse ou la bizarrerie du contenu.

Les livres de M. Maréchal étaient générale-
ment habillés d’une reliure solide et cossue.
Voici quelques prix : un bon exemplaire de
l’édition originale des Maximes de La Roche-
foucauld, 71 francs; les Amours pastorales de
j Daphnis et Chloé, traduction d’Amiot, Didot,

I 1800, grand in-4° vélin, avec les figures de
Prud’hon et de Gérard, 35 francs, les Œuvres de
Diderot, édition Brière, 1821, 22 volumes avec
bonne demi-reliure, 125 francs.

Il y avait là aussi quelques éditions originales
des romantiques de 1830. Après avoir langui
pendant de longues années dans les boîtes des
quais, ces volumes, qui sortaient de chez Urbain
Canel, Eugène Renduel, Levavasseur ou Lad-
vocat, ornés d’eaux-fortes de Célestin Nanteuil
ou de bois de Johannot, sont vivement disputés.
On ne les rencontre guère que maculés par un
séjour prolongé dans les cabinets de lecture,
tachés de café et de sueur, déshonorés par des
interjections écrites au crayon sur les marges
par des lycéens en goguette ou des prud’hommes
exaspères.

Nous considérons donc comme une heureuse
fortune d’avoir pu nous voir adjuger pour un
prix raisonnable les deux volumes in-8° de la
Physiologie du Mariage, par un jeune céliba-
taire (H. de Balzac), 1830. Aubry ne les eût pas
catalogués moins de 20 francs.

C’est par hasard que nous avions été prévenu
de cette vente. Nous n’avions pas reçu le moin-
dre catalogue. Dès aujourd’hui nous demandons
à MM. les commissaires-priseurs et à MM. les
experts de vouloir bien nous inscrire sur leurs

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