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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 193 (20 août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0232
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LA CHRONIQUE DES ARTS

fois fut exposée à Manchester en '1857, et ensuite
l’année dernière à l’exposition des portraits; elle
était dans un très-mauvais état de conservation;
Van Dvck, dit-on, l’avait réparée; puis en 1732
elle avait été entièrement restaurée, ou plutôt
repeinte par un capitaine Broome. M. G. Rich-
mond de l’Académie royale, offrit l’an dernier au
chapitre de Westminster de se charger de la res-
tauration de ce vénérable débris de l’art national,
et il s’est acquitté de cette tâche avec une mer-
veilleuse habileté.

On vient de faire une trouvaille parmi les
marbres d’Arundel à Oxford. Dans une des salles
où se trouvaient reléguées les pièces sans inté-
rêt., M. Merton du British Muséum, remarqua un
buste de femme un peu plus grand que nature, et
du plus beau travail grec. Sir Francis Chantrey,
dans un rapport, le mentionne comme « bon
à jeter ou à casser pour les routes. » Heureuse-
ment, l’opinion de ce connaisseur ne fut point
écoutée, et ce beau débris de l’art grec a repris
la place d’honneur que jadis lord Arundel avait
dû lui accorder. M. Brucciani vient d’en faire un
moulage pour le British Muséum.

Un des premiers orfèvres de Londres, M. Phil-
lips vient de terminer, d’après les dessins de
M. Barry, l’architecte, une reproduction en argent
de la croix qui a donné au quartier de Londres
le nom de Charing Cross, et qui est un des mo-
numents gothiques les plus purs de l’Angleterre.
Ce petit monument a environ deux pieds de haut,
et est composé de près de 5,000 pièces diffé-
rentes; c’est un vrai chef-d’œuvre d’orfèvrerie.

L’Académie royale qui vient de clore son expo-
sition, dont la Gazette a publié un compte rendu,
a fait cette année de très-bonnes affaires. Les
recettes d’entrée se sont élevées à '14,6-19 li-
vres sterling (365,475 francs], donnant une aug-
mentation de 3,604 livres (90,'100 francs), sur
l’année dernière. Le nombre des visiteurs a été
de 235,497, sans compter les personnes admises
gratis. Quant aux ventes de tableaux réalisées,
elles ont donné plusieurs centaines de livres de
plus qu’en \ 866.

Dans une vente de médailles faite la semaine
dernière, un dollar de la reine Élisabeth, frappé
à l’usage du commerce avec les Indes, a été
vendu 5 livres 2S 6d, et une autre pièce unique, en
argent, de la même souveraine 20 livres. Un stater
de Tarente, avec Castor et Pollux, à cheval au
revers, pièce fort rare, dont il n’existe que quatre
ou cinq spécimens, 68 livres. Un exemplaire moins
beau a été vendu cet hiver 1,000 francs à la vente
Dupré, à Paris. A. W.

UN RAPPORT SUR LFS VITRAUX
a l’exposition universelle.

On sait que la commission impériale a facilité
l’étude de l’Exposition universelle aux délégués
des associations ou corporations ouvrières de
Paris, auxquels elle a demandé des rapports sur
le résultat de leurs études.

Les délégués de la société des ouvriers peintres
sur verre, composée des dessinateurs de cartons,
des peintres sur verre, des coupeurs et metteurs
en plomb et des graveurs, au nombre d’une cen-
taine environ, vient de publier son rapport qui
constate un fait assez original.

C’est que les délégués de cette société, qui
avaient cru entrer au champ de Mars pour s’y
instruire, ont trouvé qu’ils en savaient plus long
que le jury chargé de distribuer des récompenses
aux œuvres qui, pour la plupart, étaient sorties
de leurs mains, et ils l’ont dit.

D’abord ils n’ont point trouvé que les produits
de leur industrie fussent bien exposés; et il est
de fait que la plupart d’entre eux sont trop haut
placés. Puis ils se sont plaints de ce que les pein-
tres sur verre ayant été classés dans la caté-
gorie des « bombeurs de verre, et des tailleurs
de cristaux » ils aient été justiciables du même
jury qui avait à récompenser les verreries et les
cristalleries. C’est comme si, en effet, les tisse-
rands et les fabricants de couleurs étaient appelés
à récompenser des peintres.

Us ont donc classé suivant leur jugement les
vitraux exposés, et leur jugement ne nous a
point semblé absolument mauvais. De plus ils
ont cru devoir accorder des médailles.

Le jury, pour sortir d’embarras, avait ac-
cordé des médailles d’argent à tous les fabricants
possédant en France une certaine notoriété. Eux,
ils n’en ont accordé que trois : celles-ci sont de
bronze, mais, offertes par des gens du métier,
elles doivent avoir une certaine valeur morale.

Ces médailles ont été données à :

MM. Goglei, Qaesnoux et Pouille, à Paris;

La manufacture royale de Berlin;

M. Hardman à Birmingham.

La société des ouvriers en vitraux réclame
dorénavant une autre place dans les expositions,
et d’autres juges. Il semble, en effet, assez natu-
rel que les vitraux soient classés avec la céra-
mique et les émaux, et que les juges qui ont à
apprécier les arts du dessin appliqués à la déco-
ration du métal ou de la terre, soient également
compétents pour juger des mêmes arts appliqués
à la décoration du verre.

Il est vrai que les céramistes se plaignent assez
vivement de leur côté et publient des révélations
 
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