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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 198 (10 novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0278
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264

LA CHRONIQUE UES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ.

« Les livres non reliés se dégradent rapide-
ment, mais le prix d’une reliure serait souvent,
pour les ouvrages dont nous nous occupons,
supérieur à celui du livre môme : il ne faut
donc pas songer à acheter des livres reliés, à
moins que la librairie ne trouve le moyen de
donner au volume une forte couverture, sans
beaucoup en augmenter le prix. En attendant,
tenez la main à ce que l’atelier de reliure que je
vous ai invité à établir dans les écoles normales
y fonctionne régulièrement, pour que tous nos
instituteurs sachent faire ce travail, qui s’apprend
si vite et qui demande si peu d’outils, de temps
et de dépense. J’ai vu avec regret, dans certaines
écoles normales où j’ai récemment passé, qu’on
n’avait pas encore tenu compte de ces prescrip-
tions, qui datent cependant du J 4 octobre
J865. »

*** Le comité directeur des écoles qui vien-
nent d’être fondées à Limoges a agréé pour pro-
fesseur M. A. Lafond. M. A. Lafond, ancien
élève d’Ingres, a obtenu plusieurs médailles
aux Salons pour ses peintures d’un style sobre
et savant.

*** L’inauguration de la statue de L. Camoens
a eu lieu à Lisbonne le 9 octobre. Elle est de
proportions colossales et due à un statuaire por-
tugais, M. Y. Bastos.

Un buste de l’impératrice d’Autriche, dû
au ciseau de Mmela duchesse Colonna,—qui signe
Marcello ses œuvres d’art, — est exposé dans les
magasins de M. Auguste Klein, de. Vienne, bou-
levard des Capucines.

BIBLIOGRAPHIE.

JOURNAUX ET REVUES.

La Revue du xix° siècle. Ier octobre. La Grèce
à l’Exposition universelle, par M. Henry IIous-
saye :

M. Henry Houssaye passe en revue dans cet
article les envois de la Grèce dans les galeries des
beaux-arts et de l’Industrie. A chaque pas, les tableaux,
les marbres, l’imprimerie, les armes, les métaux et
les produits de l’agriculture évoquent le souvenir
éloquent du plus beau temps qu’ait traversé l’hu-
manité.

Le Pays, 20 octobre. Exposition universelle.
L’École anglaise, par M. Francis Aubert.

La Presse, 22 et 26 octobre. Le Danemark à
l’Exposition universelle; les Arts libéraux et les
Arts industriels, par M. Édouard Magnier.

Le Constitutionnel, 29 octobre. Exposition
universelle. La Sculpture dans l’École française.

La Presse, 31 octobre. Le Nouvel Opéra, par
M. Paul de Saint-Victor :

« En résumé, le nouvel Opéra n’est ni un chef-
d’œuvre comme le proclament ses panégyristes, ni
une rapsodie de pierre et de bronze comme des dé-
tracteurs le répètent. C’est un édifice compliqué, sa-
vant, ingénieux, d’une originalité douteuse, d’un
goût inégal, manquant la grandeur pour trop viser à
l’effet,et dont les hardiesses laborieuses sont plus cal-
culées qu’inspirées. »

La Presse, 4 novembre. Le Goya de M. Charles
Yriarte, par M. Paul de Saint-Victor.

LIVRES.

Hall, célèbre miniaturiste du xvme siècle,
sa vie, ses œuvres, sa correspondance, suivie
d’observations sur la technique de la miniature
en France et en Angleterre, par Frédéric Vil-
lot, secrétaire général des musées impériaux.
Paris. Librairie française et étrangère, 1867. Im-
primé par D. Jouaust à 130 exemplaires.

Pierre-Adolphe Hall, né à Stockholm en 1736,vint
en France en 1760, s’y maria, s’y établit et conquit
par son esprit facile et son travail aimable une noto-
riété et une fortune rapides. Hall partit vers la fin
de 1791 pour Aix-la-Chapelle, erra en Belgique et sur
les bords du Rhin en proie à mille soucis et mourut
à Liège, le 15 mai 1793, d’une attaque d’apoplexie.
C’est assurément le plus large, le plus pimpant, le
plus poëte des miniaturistes français. C’est celui qui
a le mieux su, dans un espace si restreint, conser-
ver à la touche toute sa vivacité, aux tons gouachés
toute leur saveur. Chose singulière, on ne connaît
aucun des très-nombreux émaux qu’il a peints.
Qu’ont-ils pu devenir ?

M. Fr. Villot a réuni tous les matériaux désirables
sur l’homme et son oeuvre d’artiste, correspondances,
listes des portraits exécutés, envois aux Salons, criti-
ques, etc. Il a su ne pas abuser ders documents que
la famille de Hall avait mis à sa disposition. Nous
recommandons comme pleine de renseignements pra-
tiques et historiques la Technique de la miniature,
c’est-à-dire l’explication des procédés employés pour
peindre sur ivoire, par Hall, par les miniaturistes
français du xviii® siècle et ceux de nos jours et par
les miniaturistes anglais modernes. Pli. B.

Les Anneaux de Jeanne Dure, par M. Vallet
de Viriville. Extrait du XXXe volume des Mé-
moires de la Société des Antiquaires de France,
Brochure in-8° de 16 pages.

Dans les documents qui se rapportent à l’histoire
de la Pucelle, et notamment dans son procès de con-
damnation, il est assez fréquemment parlé des an-
neaux ou bagues qu'elle portait à ses doigts. M. Val-
let de Viriville groupe ces mentions souvent fort
mystérieuses et en tire des éclaircissements sinon
définitifs au moins ingénieux et tout à l’honneur de
l’héroïne. Ph ■ B.

Le Directeur : Emile Galichon.

PARIS. — J. CLAYE, IMPRIMEUR, RUE SAINT-BENOIT, 7.
 
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