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La chronique des arts et de la curiosité — 1905

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Nr. 13 (1 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19760#0107
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> 13. — 1905

BUREAUX : 8, RUE FAVÀRT (*• Air.)

ï* Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le ITaiinéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

ine circulaire récente de l'admini-
stration des Beaux-Arts rappelle
aux architectes chargés de l'entre-
tien des Bâtiments civils quelques
régies pratiques qui paraissaient tombées en
désuétude. Elle intervient à temps. Sans
parler des incidents qui l'ont motivée, on
peut dire qu'il est peu de service où, avec le
temps, le bon plaisir, la fantaisie, la licence
môme, se soient mieux installés.

La faute n'en est pas toute aux architectes.
Il est très vrai que trop souvent ils se mon-
traient peu respectueux des devis établis ; il
est vrai aussi que le souci de faire un travail
minutieux et poussé jusque dans les détails
les entraînait à dépasser aisément les crédits
fixés ; il est vrai, enfin, que ces habitudes
complaisantes et molles ont permis à certains,
dans des cas fort rares heureusement, de
prendre d'eux-mêmes l'initiative de certains
travaux. Mais les services publics ont, eux
aussi, leur part de responsabilité. Leurs exi-
gences varient ou se multiplient, tandis que les
réparations demandées sont en cours d'exé-
cution, et il n'est pas étonnant que, étant
donné ces abus, les conventions ne tiennent
plus lieu de loi entre les parties.

Il faut souhaiter que la circulaire qui vient
d'être publiée rende le sentiment de la règle à
tous ceux qui l'ont oubliée. Elle remettra en
même temps de l'ordre dans un service où l'on
avouera qu'il était difficile d'en avoir, avec
les incertitudes perpétuelles et les troubles de
comptabilité dont le mépris des devis était la
première cause. Elle aura peut-être besoin
d'être aidée : les circulaires qui abondent tou-

jours en bonnes intentions, ne sont pas tou-
jours efficaces. Le sort de celle-là dépendra de
l'énergie que l'on mettra à la faire appliquer,
et l'administration des Beaux-Arts n'aura pas
gagné une petite victoire, si elle sait obtenir
pour l'Etat l'exactitude, la précision, la ponc-
tualité que les particuliers ont déjà tant de
peine à obtenir pour eux-mêmes.

M. le sous-secrétaire d'Etat des Beaux-
Arts est d'une bonne volonté parfois décon-
certante dans son éclectisme. La dernière
preuve qu'il vient d'en donner nous contraint
d'élever à nouveau une protestation déjà
suscitée par le projet d'un monument à
Gérôme dans le jardin de l'Infante. C'est au-
jourd'hui d'une statue de Yollon qu'il a permis
de gratifier ce malheureux jardin, envahi
déjà par tant d'effigies disparates et, pour la
plupart, si inattendues. On ne distingue pas
bien la raison qui, tandis que Watteau et
Delacroix sont relégués au Luxembourg-
dans des allées désertes, honore ainsi un
peintre qui fut estimable, sans plus. A moins
que l'Institut, peu sûr de l'hospitalité future
du Louvre, ne veuille de cette façon s'assurer,
tout au moins à la porte, un semblant d'im-
mortalité ?...

NOUVELLES

*** Le musée du Luxembourg sera désor-
mais réservé aux œuvres modernes apparte-
nant à l'Etat, à l'exclusion de toutes autres.
M. Dujardin-Beaumetz vient, en effet, de déci-
der que les expositions particulières devront
avoir lieu au Grand Palais, où trois belles
salles leur seront spécialement affectées.
 
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