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La chronique des arts et de la curiosité — 1905

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Nr. 39 (16 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19760#0335
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Nu 89. - 190-3

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Àrr.)

10 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le ITuméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

e visiteur se promenant au musée
du Louvre pouvait voir ces jours
derniers et peut sans cloute voir
encore, non loin des Noces de
Cana, un grand chevalet portant une grande
toile. Un artiste y travaille, assemblant cha-
que jour autour de lui la foule, et gênant fort
les artistes plus modestes qui cherchent une
petite place à son ombre.

Si le travailleur au grand chevalet était un
copiste, on lui demanderait bien pourquoi
son droit s'exerce aux dépens de tous les au-
tres habitants de la salle, et ce point serait
déjà sujet à litige. Mais il n'a même pas le
prétexte d'être un copiste. C'est un peintre
qui a eu fantaisie d'emprunter à Véronèse le
fond de son tableau pour en faire le décor
d'une création originale. Pour mener à bien
cette collaboration, il aurait pu venir plu-
sieurs fois au Louvre et prendre des croquis.
Vieille méthode ! Il en a choisi une autre, qui
est de s'installer à demeure devant les Noces
de Cana et de transformer le Louvre en une
succursale de son atelier particulier : c'est
un peu plus gênant pour le public, mais
beaucoup plus confortable pour l'imitateur
de Véronèse.

Au temps où les artistes ne se croyaient
pas tout permis, on aurait dit que c'était là
un abus invraisemblable. Imagine-t-on tous
les artistes ayant envie d'emprunter un motif
à quelque maître venant, pour plus de com-
modité, s'établir sous le même toit ? Et si
c'est une exception, par quoi se justifie-t-elle?
On a pris contre les humbles copistes des
mesures sévères, on leur a même interdit le

jeudi l'accès des salles. Il serait paradoxal
que, pour d'autres privilégiés, on oubliât de
laisser le musée à sa destination, qui est
d'être vu et, par conséquent, d'être visible.

NOUVELLES

Par décret du Président de la Répu-
blique, en date du 9 décembre, rendu sur la
proposition du ministre de l'Instruction pu-
blique et des Beaux-Arts, M. Paul Léon, chef
du cabinet du sous-secrétaire d'Etat des
Beaux-Arts, est nommé chevalier de la Légion
d'honneur.

*** Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du 12 dé-
cembre 1905, pris sur la présentation du Con
seil supérieur de l'enseignement des Beaux-
Arts, M. L.-O. Merson, membre de l'Institut,
artiste peintre, a été nommé, sur la proposi-
tion du sous-secrétaire d'Etat des Beaux-
Arls, professeur chef d'atelier de peinture à
F Ecole nationale des Beaux-Arts, en rempla-
cement de M. Bonnat, nommé directeur.

Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du 7 dé-
cembre 1905, M. Mathé (Edouard), lauréat du
Conservatoire national, a été nommé, pour
une période de trois années scolaires, accom-
pagnateur stagiaire d'une classe d'opéra-
comique au Conservatoire national, en rem-
pladement de M. Wagner, démissionnaire.

**# Par arrêté du 8 décembre 1905, l'école
de musique de Cambrai est érigée en école
nationale de musique.

*** Par arrêté en date du même jour,
M. Perlât, chef de musique au 117* régiment
d'infanterie, est nommé directeur de l'école
 
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