DOI Heft:
Nr. 18 (6 Mai)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19760#0147
tfo 18 _ 1905 BURÉALÎX : 8, RUE FAVART (2e Afr.) 6 Mai.
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LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité
Prix de l'abonnement pour un an
Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.
Étranger (Etats faisant partie de
l'Union postale)......... 15 fr.
Le ISTu-méro : O fr. 25
PROPOS DU JOUR
'est une question complaisamment
reprise à l'heure présente que
celle de l'art à 1 école. Elle n'a
rien de nouveau et ceux qui la
découvrent aujourd'hui font preuve de bonne
volonté plus que de science. Il suffit de par-
courir les discussions, les discours, les arti-
cles et les rapports sur le budget des Beaux-
Arts publiés dans les vingt années qui
précèdent pour se persuader que ce problème
n'a pas laissé indifférent le zèle des écrivains,
des amateurs ou même des hommes politi-
ques.
L'enseignement du dessin d'abord a été
l'objet de réclamations les plus précises. On
en a démontré l'intérêt; on a aussi indiqué
nettement comment il pouvait s'organiser. Il
serait même exagéré de dire que ces conseils
n'ont pas été suivis, et le renouveau de cet
enseignement dans quelques écoles, constaté
pjar les rapports, est la preuve qu'il y a eu au
moins un commencement d'exécution. Quant
à la diffusion des images dans les écoles,
faut-il rappeler la campagne dès longtemps
entreprise chez nous en même temps que dans
d'autres pays et encouragée ici même maintes
fois? Il n'y a pas longtemps encore qu'on
obtenait d'un ministre un crédit destiné à dé-
corer les murailles de nos écoles et à donner
aux enfants l'habitude et le goût des grandes
œuvres et des belles oeuvres.
Peut-être ces idées sont elles restées cepen-
dant encore exceptionnelles, et c'est pourquoi
Ton ne saurait que féliciter ceux qui s'effor-
cent aujourd'hui d'accroître leur portée. Ils
ont tort assurément de s'en prévaloir comme
d'une invention personnelle, et d'oublier ceux
qui, dès longtemps, ont pris date. Mais il
leur sera beaucoup pardonné si leur travail
est utile à l'œuvre commune.
On sait qu'un projet barbare et heureuse-
ment condamné organisait un dépôt du Mé-
tropolitain sous la place du Carrousel. Voici
qu'on parle d'une ligne établie sous le quai
en bordure du Louvre. Il serait contestable
que des gares visibles vinssent gêner l'har-
monie du quai de ce côté; il serait surtout
intolérable que cette ligne nouvelle et inutile,
puisqu'elle doublerait celle de la rue de Ri-
voli, vînt ébranler les galeries du bord de
l'eau.
NOUVELLES
L'exposition de l'œuvre peint, gravé et
lithographié de Whistler, organisée sous le
haut' patronage de M. Dujardin-Beaumetz,
sous secrétaire d'Etat des Beaux-Arts, s'ou-
vrira à l'Ecole des Beaux-Arts le mercredi
10 mai, pour durer jusqu'au mois de juin.
*** Dimanche dernier a été inauguré à Mou-
gins (Alpes-Maritimes) un monument érigé à
la mémoire du commandant Lamy, œuvre du
sculpteur Yaury et de l'architecte Bonnier.
*** M. James Stilman, président de la
National City Bank, de New-York, désirant
reconnaître les services que l'Ecole des Beaux-
Arts de Paris rend depuis des années aux
étudiants américains, a donné 500.000 francs
pour constituer une dotation dont les revenus
seraient employés par la direction de l'Ecole
en un ou plusieurs prix annuels à distribuer
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Le ISTu-méro : O fr. 25
PROPOS DU JOUR
'est une question complaisamment
reprise à l'heure présente que
celle de l'art à 1 école. Elle n'a
rien de nouveau et ceux qui la
découvrent aujourd'hui font preuve de bonne
volonté plus que de science. Il suffit de par-
courir les discussions, les discours, les arti-
cles et les rapports sur le budget des Beaux-
Arts publiés dans les vingt années qui
précèdent pour se persuader que ce problème
n'a pas laissé indifférent le zèle des écrivains,
des amateurs ou même des hommes politi-
ques.
L'enseignement du dessin d'abord a été
l'objet de réclamations les plus précises. On
en a démontré l'intérêt; on a aussi indiqué
nettement comment il pouvait s'organiser. Il
serait même exagéré de dire que ces conseils
n'ont pas été suivis, et le renouveau de cet
enseignement dans quelques écoles, constaté
pjar les rapports, est la preuve qu'il y a eu au
moins un commencement d'exécution. Quant
à la diffusion des images dans les écoles,
faut-il rappeler la campagne dès longtemps
entreprise chez nous en même temps que dans
d'autres pays et encouragée ici même maintes
fois? Il n'y a pas longtemps encore qu'on
obtenait d'un ministre un crédit destiné à dé-
corer les murailles de nos écoles et à donner
aux enfants l'habitude et le goût des grandes
œuvres et des belles oeuvres.
Peut-être ces idées sont elles restées cepen-
dant encore exceptionnelles, et c'est pourquoi
Ton ne saurait que féliciter ceux qui s'effor-
cent aujourd'hui d'accroître leur portée. Ils
ont tort assurément de s'en prévaloir comme
d'une invention personnelle, et d'oublier ceux
qui, dès longtemps, ont pris date. Mais il
leur sera beaucoup pardonné si leur travail
est utile à l'œuvre commune.
On sait qu'un projet barbare et heureuse-
ment condamné organisait un dépôt du Mé-
tropolitain sous la place du Carrousel. Voici
qu'on parle d'une ligne établie sous le quai
en bordure du Louvre. Il serait contestable
que des gares visibles vinssent gêner l'har-
monie du quai de ce côté; il serait surtout
intolérable que cette ligne nouvelle et inutile,
puisqu'elle doublerait celle de la rue de Ri-
voli, vînt ébranler les galeries du bord de
l'eau.
NOUVELLES
L'exposition de l'œuvre peint, gravé et
lithographié de Whistler, organisée sous le
haut' patronage de M. Dujardin-Beaumetz,
sous secrétaire d'Etat des Beaux-Arts, s'ou-
vrira à l'Ecole des Beaux-Arts le mercredi
10 mai, pour durer jusqu'au mois de juin.
*** Dimanche dernier a été inauguré à Mou-
gins (Alpes-Maritimes) un monument érigé à
la mémoire du commandant Lamy, œuvre du
sculpteur Yaury et de l'architecte Bonnier.
*** M. James Stilman, président de la
National City Bank, de New-York, désirant
reconnaître les services que l'Ecole des Beaux-
Arts de Paris rend depuis des années aux
étudiants américains, a donné 500.000 francs
pour constituer une dotation dont les revenus
seraient employés par la direction de l'Ecole
en un ou plusieurs prix annuels à distribuer