DOI Heft:
Nr. 28 (26 Août)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19760#0243
fto oh. - 1905 BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.) 26:Août.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité
Prix de l'abonnement pour un an
Étranger (Etats faisant partie de
l'Union postale)......... 15 fr.
Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.
ISTianaéro : O fr. 25
PROPOS DU JOUR
n prête à l'Administration des
Beaux-Arts l'intention d'organi-
ser une « exposition circulante »
à laquelle prendraient part les
élèves des écoles de dessins des départements.
Les oeuvres les plus méritoires, réunies à
Paris, et classées, feraient ensuite le tour de
la province.
Cette innovation, compliquée encore par
des distributions de récompenses qui ne pa-
raissent pas indispensables, semble réclamer,
pour être vraiment utile, une organisation
assez délicate, et l'on ne peut pas ne pas être
inquiet sur la manière dont elle sera réalisée.
En principe, on ne peut qu'approuver tout ce
qui peut contribuer à l'enseignement du des-
sin, qui a eu dans certaines villes une renais-
sance si heureuse et qu'il est souhaitable de
voir partout en honneur.
En dépit de la facilité croissante des
moyens de communication, il ne sera pas
inutile d'aider le Nord et le Midi à se con-
naître davantage, de permettre à chaque
école de dessin des comparaisons avec ce qui
se passe dans d'autres écoles, d'élargir pour
toutes le champ de leur expérience. Les mu-
sées de provinces sont la plupart si pauvres
que le spectacle d'études venu d'autres dé-
partements sera, dans bien des cas, tout à fait
nouveau. Les moins déshérités même, qui
comptent quelques peintres, n'offrent généra-
lement presque rien aux sculpteurs et aux
céramistes. Ainsi, l'art décoratif ne saurait
que gagner à des expositions comme celles
que l'on projette. Mais elles vaudront ce que
vaudra leur organisation, et il faut les atten-
dre à l'épreuve.
NOUVELLES
Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :
Le dimanche 13 août, à Albertville, un
monument à la mémoire de M. Pierre Blanc,
ancien doyen de la Chambre des députés,
oeuvre du sculpteur Weeitmen et de l'archi-
tecte Rostaing ;
Lé dimanche 20 août, à Fermanville, près
Cherbourg, un monument à la mémoire de
Marie Ravenel, la meunière-poète de Nor-
mandie, œuvre de la statuaire Elisa Bloch,
décédée il y a quelques mois, et de l'archi-
tecte Mesnage.
*** Par décret il est institué, à Lille, une
école régionale d'architecture.
#*# Un vol a été commis dimanche der-
nier au Petit Palais. Dans une des salles où
sont exposées en ce moment les œuvres du
sculpteur Dalou, un petit bas-relief en bronze,
de 30 centimètres de hauteur sur 12 de lar-
geur, représentant une femme vue de dos, la
tête tournée vers la droite et les pieds se per-
dant dans le socle, a disparu.
Il est signé Dalou et porte à droite l'ins-
cription : « Fonte. Cire perdue. Deuxième
épreuve. »
Une reproduction photographique de l'œu-
vre de Dalou a été adressée à M. Hamard,
chef de la Sûreté.
Deux nouveaux dons, des plus intéres-
sants, viennent d'être faits au musée Carna-
valet. L'un, de la marquise Arconati Vis-
conti, est un charmant coffret, en bois de
violette, incrusté de bois de couleur et sur
lequel sont représentées des figures révolu-
tionnaires, avec des attributs de l'époque.
L'autre, de M. Jules Maciet, est une pein-
ture de Renoux, représentant la maison dite
de François Ior au Cours-la-Reine. Le dona-
LA
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ET DE LA CURIOSITÉ
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ISTianaéro : O fr. 25
PROPOS DU JOUR
n prête à l'Administration des
Beaux-Arts l'intention d'organi-
ser une « exposition circulante »
à laquelle prendraient part les
élèves des écoles de dessins des départements.
Les oeuvres les plus méritoires, réunies à
Paris, et classées, feraient ensuite le tour de
la province.
Cette innovation, compliquée encore par
des distributions de récompenses qui ne pa-
raissent pas indispensables, semble réclamer,
pour être vraiment utile, une organisation
assez délicate, et l'on ne peut pas ne pas être
inquiet sur la manière dont elle sera réalisée.
En principe, on ne peut qu'approuver tout ce
qui peut contribuer à l'enseignement du des-
sin, qui a eu dans certaines villes une renais-
sance si heureuse et qu'il est souhaitable de
voir partout en honneur.
En dépit de la facilité croissante des
moyens de communication, il ne sera pas
inutile d'aider le Nord et le Midi à se con-
naître davantage, de permettre à chaque
école de dessin des comparaisons avec ce qui
se passe dans d'autres écoles, d'élargir pour
toutes le champ de leur expérience. Les mu-
sées de provinces sont la plupart si pauvres
que le spectacle d'études venu d'autres dé-
partements sera, dans bien des cas, tout à fait
nouveau. Les moins déshérités même, qui
comptent quelques peintres, n'offrent généra-
lement presque rien aux sculpteurs et aux
céramistes. Ainsi, l'art décoratif ne saurait
que gagner à des expositions comme celles
que l'on projette. Mais elles vaudront ce que
vaudra leur organisation, et il faut les atten-
dre à l'épreuve.
NOUVELLES
Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :
Le dimanche 13 août, à Albertville, un
monument à la mémoire de M. Pierre Blanc,
ancien doyen de la Chambre des députés,
oeuvre du sculpteur Weeitmen et de l'archi-
tecte Rostaing ;
Lé dimanche 20 août, à Fermanville, près
Cherbourg, un monument à la mémoire de
Marie Ravenel, la meunière-poète de Nor-
mandie, œuvre de la statuaire Elisa Bloch,
décédée il y a quelques mois, et de l'archi-
tecte Mesnage.
*** Par décret il est institué, à Lille, une
école régionale d'architecture.
#*# Un vol a été commis dimanche der-
nier au Petit Palais. Dans une des salles où
sont exposées en ce moment les œuvres du
sculpteur Dalou, un petit bas-relief en bronze,
de 30 centimètres de hauteur sur 12 de lar-
geur, représentant une femme vue de dos, la
tête tournée vers la droite et les pieds se per-
dant dans le socle, a disparu.
Il est signé Dalou et porte à droite l'ins-
cription : « Fonte. Cire perdue. Deuxième
épreuve. »
Une reproduction photographique de l'œu-
vre de Dalou a été adressée à M. Hamard,
chef de la Sûreté.
Deux nouveaux dons, des plus intéres-
sants, viennent d'être faits au musée Carna-
valet. L'un, de la marquise Arconati Vis-
conti, est un charmant coffret, en bois de
violette, incrusté de bois de couleur et sur
lequel sont représentées des figures révolu-
tionnaires, avec des attributs de l'époque.
L'autre, de M. Jules Maciet, est une pein-
ture de Renoux, représentant la maison dite
de François Ior au Cours-la-Reine. Le dona-