ÏÏT DE LA CURIOSITÉ ' âl
tistes do;ce lemps, Charles Dulac, dont nous par-,
lions ici récemment'(l), puis l'omission sans doute
voulue," mais inexplicable, dans le chapitre des
« Novateurs », de celui qu'amis ou ennemis ne
peuvent méconnaître comme un des principaux
chefs du mouvement actuel : Cézanne.
Cette histoire n'en est pas moins, nous le répé-
tons, un ouvrage ausst instructif qu'intéressant et
les 125 gravures qui 1 l'illustrent complètent, par
leur choix absolument parfait (on voudrait pouvoir
en aire autant du tirage) renseignement persuasif
du texte.
L'ouvrage de M. Léonce Bénédite, qui n'est
autre que son Rapport général des Beaux-Arts à
L'Exposition Universelle de 1900, auquel il a
ajouté une étude d'ensemble sur les arts dits déco-
ratifs au cours du xixe siècle, complète eu quelque
sorte le livre dont nous venons de parler : ce vaste
travail, en effet, non seulement comprend l'histoire
de la peinture française, mais encore embrasse,
comme son titre l'indique, l'histoire de l'art tout
entier en France et à l'étranger de 1800 à 1900 :
tache immense et difficile que M. Bénédite n'a pas
craint d'assumer, avec un courage qui lui a porté
bonheur, deux ans après la fermeture de l'Exposi-
tion, en remplacement de Gustave Larroumet, qui
en avait d'abord été chargé.
Un tel programme — et appliqué à un tel siècle,
" si extraordinairement agissant, fécond, riche et
varié, dans tous les domaines do l'activité hu-
maine » — était d'ailleurs bien séduisant pour
un historien épris des vastes synthèses, aimant
a chercher les causes sous les effets et à en dé-
duire la philosophie. Aussi l'auteur a-t-il « moins
voulu rédiger un récit chronologique et circons-
tancié des faits, coupé d'une suite do biographies
:lnae ei'itiques, que chercher à expliquer la forma-
ion de 1 idéal de chaque génération autour do cer-
taines grandes individualités et au milieu do l'at-
mosphère moral° des événements de l'existence
ïïWi^i?!?^ "eus qui rattachent
Planante ? los Stations ». Une vision
esUains^^,1;6^ de V6n^ l'art nous
ment aigu et avisé
est ainsi offerte oui • ' 10,1 00 1 an "°US
ment aigu et a^isT^n eSprit sin6»llèro-
ri«Trpt,fihlr> L T ' n gout lrès sûr. Il est bien
-mm des 1S!Ul0ment-1 ^e M. Bénédite n'ait pu
sa volonté s°n Vendantes sans doute de
oirc d< w,i° ° r° TSSi lon*»nt sur l'his-
touedo h sculpture, de la gravure en médailles
e des £.ZT rl ae lestampe, de l'architectur
,f,MrallS qU° SUr c^ dc ta Peinture.
mZ m UD° ^P^rtion qui nuit grave-
ur a,11(!armouie do cet ouvrage, si près d'être
sîècle10 f CSp6r,:' SUI 1>art du dix-ucuvièmo
Déplorons aussi que l'.mprlme 'ic National-, a
qui était réservé d'imprimer ce travail, ait montré
«op souvent son peu d'aptitude à tirer des clichés
pnotograves. Mais huons sans réserve comme nous
je taisions tout à l'heure pour le livre de M. Marcel,
e etimx des œuvres reproduites : c'est un précieux
icpertoire que ces deux cent cinquante gravures où
*>ont groupées les œuvres d'art contemporaines les
Plus expressives.
A. M.
P ^33c7' Chroniqllc des Arts ûn 10 décembre 1905,
Moderner Cicérone : Mailand und. die Certosa
di Pavia, von D' Paul Schubring (382'p., av.
214 fig. et 4 plans ; 5 marks); — Venedig, von
Prof. Dr Max Semrau (332 p. av. 137 «g. et un
plan; 4 marks 50). Stuttgart, Union Deutsche
Vcrlagsgcsellschaft. In-IG.
Nous avons déjà.signalé ici (1) l'ingénieuse pensée
qu'a eue la maison allemande « Union » de publier
des ciccroni illustres .portatifs permettant aux
voyageurs particulièrement intéressés par les œu-
vres d'art d'entrer avec elles en communion plus
intime que les guides ordinaires ne leur en offrent
les moyens. Après Florence, Rome et Vienne, deux
nouveaux volumes viennent d'être consacrés à
Milan et à Venise.
Milan — qui, récemment chez nous, dans la belle
collection dos Villes d'art célèbres, était l'objet
d'une remarquable monographie, que nous étudie-
rons un jour prochain, due à la plume compétente
do M. Pierre Gauthiez — a été traité ici par
M. Paul Schubring. Après une brève notice histo-
rique, il nous fait visiter en détail, salle par salle, la
galerie Brera, le petit, mais si riche musée Poldi-
Pezzoli, la célèbre Bibliothèque Ambrosienne, avec
ses dessins do Raphaël et de Léonard, le château
des Sforza. l'Hôpital Majeur, la chapelle des Por-
tinari à Saint-Eustorge, Saint-Satyre et Sainte-
Marie des Grâces, enfin la cathédrale, et consacre
un chapitre spéciale le. Cène de Léonard puis un
autre à la Chartreuse de Pavie, reproduisant,
parfois même on détail, dans d'excellentes photo-
gravures, toutes los œuvres marquantes étudiées
au cours de cet itinéraire.
M Max Semrau a conçu de même le plan de son
guide à Venise; il donne peu à peu au touriste un
tableau d'ensemble de la civilisation et de l'art à
Venise, en le conduisant successivement sur la
place Saint-Marc, à Saint-Marc, au palais des
Doges, en faisant défiler devant ses yeux la suite
des palais qui bordent le Grand-Canal, en décri-
vant los richesses d'art de l'Académie, du musée
Correr, des collections Manfrodini, Querini-Stam-
polia, Giovanelli, en le guidant à travers les quar-
tiers à l'est, puis à ' l'ouest du Canal grande; et
leurs nombreux monuments, en le promenant
enfin dans les îles de la lagune : San Giorgio Mag-
giore, la Giudecca, San Michèle, Murano et Tor-
cello. Rien n'est oublié do ce qui offre un intérêt
artistique, et c'est assez dire quels abondants ren-
seignements offre ce petit volume. Comme le pré-
cédent, il est orné de quantité de jolies reproduc-
tions qu'accompagne un plan des salles de l'Aca-
démie.
M.
CarlScHlBEK.— Diek.k.Majolika-Geschirrfabrik
in Holitsch. Matérialisa zu ihrer Geschichte.
Brunn, 1905. Un vol. in-1», 300 p. avec 2 pl. en
coul. et 33 lig. ...
C'est dans la petite ville de Holitsch, non loin
de la frontière de la Moravie, que fut fondée, en
1743, la plus importante fi.briquo do faïences de
l'Autriche-Hongrie; Jusqu'à présent, faute de textes
précis, il était impossible d'en étudier scientifique-
mont la production ; aus^i M. Schirck a-t-il cru,
et avec raison, qu'il rendrait service aux histo-
(1) V. Chronique des Arts, 1904, p. 201 et 306, et
1905, p. 18i.
tistes do;ce lemps, Charles Dulac, dont nous par-,
lions ici récemment'(l), puis l'omission sans doute
voulue," mais inexplicable, dans le chapitre des
« Novateurs », de celui qu'amis ou ennemis ne
peuvent méconnaître comme un des principaux
chefs du mouvement actuel : Cézanne.
Cette histoire n'en est pas moins, nous le répé-
tons, un ouvrage ausst instructif qu'intéressant et
les 125 gravures qui 1 l'illustrent complètent, par
leur choix absolument parfait (on voudrait pouvoir
en aire autant du tirage) renseignement persuasif
du texte.
L'ouvrage de M. Léonce Bénédite, qui n'est
autre que son Rapport général des Beaux-Arts à
L'Exposition Universelle de 1900, auquel il a
ajouté une étude d'ensemble sur les arts dits déco-
ratifs au cours du xixe siècle, complète eu quelque
sorte le livre dont nous venons de parler : ce vaste
travail, en effet, non seulement comprend l'histoire
de la peinture française, mais encore embrasse,
comme son titre l'indique, l'histoire de l'art tout
entier en France et à l'étranger de 1800 à 1900 :
tache immense et difficile que M. Bénédite n'a pas
craint d'assumer, avec un courage qui lui a porté
bonheur, deux ans après la fermeture de l'Exposi-
tion, en remplacement de Gustave Larroumet, qui
en avait d'abord été chargé.
Un tel programme — et appliqué à un tel siècle,
" si extraordinairement agissant, fécond, riche et
varié, dans tous les domaines do l'activité hu-
maine » — était d'ailleurs bien séduisant pour
un historien épris des vastes synthèses, aimant
a chercher les causes sous les effets et à en dé-
duire la philosophie. Aussi l'auteur a-t-il « moins
voulu rédiger un récit chronologique et circons-
tancié des faits, coupé d'une suite do biographies
:lnae ei'itiques, que chercher à expliquer la forma-
ion de 1 idéal de chaque génération autour do cer-
taines grandes individualités et au milieu do l'at-
mosphère moral° des événements de l'existence
ïïWi^i?!?^ "eus qui rattachent
Planante ? los Stations ». Une vision
esUains^^,1;6^ de V6n^ l'art nous
ment aigu et avisé
est ainsi offerte oui • ' 10,1 00 1 an "°US
ment aigu et a^isT^n eSprit sin6»llèro-
ri«Trpt,fihlr> L T ' n gout lrès sûr. Il est bien
-mm des 1S!Ul0ment-1 ^e M. Bénédite n'ait pu
sa volonté s°n Vendantes sans doute de
oirc d< w,i° ° r° TSSi lon*»nt sur l'his-
touedo h sculpture, de la gravure en médailles
e des £.ZT rl ae lestampe, de l'architectur
,f,MrallS qU° SUr c^ dc ta Peinture.
mZ m UD° ^P^rtion qui nuit grave-
ur a,11(!armouie do cet ouvrage, si près d'être
sîècle10 f CSp6r,:' SUI 1>art du dix-ucuvièmo
Déplorons aussi que l'.mprlme 'ic National-, a
qui était réservé d'imprimer ce travail, ait montré
«op souvent son peu d'aptitude à tirer des clichés
pnotograves. Mais huons sans réserve comme nous
je taisions tout à l'heure pour le livre de M. Marcel,
e etimx des œuvres reproduites : c'est un précieux
icpertoire que ces deux cent cinquante gravures où
*>ont groupées les œuvres d'art contemporaines les
Plus expressives.
A. M.
P ^33c7' Chroniqllc des Arts ûn 10 décembre 1905,
Moderner Cicérone : Mailand und. die Certosa
di Pavia, von D' Paul Schubring (382'p., av.
214 fig. et 4 plans ; 5 marks); — Venedig, von
Prof. Dr Max Semrau (332 p. av. 137 «g. et un
plan; 4 marks 50). Stuttgart, Union Deutsche
Vcrlagsgcsellschaft. In-IG.
Nous avons déjà.signalé ici (1) l'ingénieuse pensée
qu'a eue la maison allemande « Union » de publier
des ciccroni illustres .portatifs permettant aux
voyageurs particulièrement intéressés par les œu-
vres d'art d'entrer avec elles en communion plus
intime que les guides ordinaires ne leur en offrent
les moyens. Après Florence, Rome et Vienne, deux
nouveaux volumes viennent d'être consacrés à
Milan et à Venise.
Milan — qui, récemment chez nous, dans la belle
collection dos Villes d'art célèbres, était l'objet
d'une remarquable monographie, que nous étudie-
rons un jour prochain, due à la plume compétente
do M. Pierre Gauthiez — a été traité ici par
M. Paul Schubring. Après une brève notice histo-
rique, il nous fait visiter en détail, salle par salle, la
galerie Brera, le petit, mais si riche musée Poldi-
Pezzoli, la célèbre Bibliothèque Ambrosienne, avec
ses dessins do Raphaël et de Léonard, le château
des Sforza. l'Hôpital Majeur, la chapelle des Por-
tinari à Saint-Eustorge, Saint-Satyre et Sainte-
Marie des Grâces, enfin la cathédrale, et consacre
un chapitre spéciale le. Cène de Léonard puis un
autre à la Chartreuse de Pavie, reproduisant,
parfois même on détail, dans d'excellentes photo-
gravures, toutes los œuvres marquantes étudiées
au cours de cet itinéraire.
M Max Semrau a conçu de même le plan de son
guide à Venise; il donne peu à peu au touriste un
tableau d'ensemble de la civilisation et de l'art à
Venise, en le conduisant successivement sur la
place Saint-Marc, à Saint-Marc, au palais des
Doges, en faisant défiler devant ses yeux la suite
des palais qui bordent le Grand-Canal, en décri-
vant los richesses d'art de l'Académie, du musée
Correr, des collections Manfrodini, Querini-Stam-
polia, Giovanelli, en le guidant à travers les quar-
tiers à l'est, puis à ' l'ouest du Canal grande; et
leurs nombreux monuments, en le promenant
enfin dans les îles de la lagune : San Giorgio Mag-
giore, la Giudecca, San Michèle, Murano et Tor-
cello. Rien n'est oublié do ce qui offre un intérêt
artistique, et c'est assez dire quels abondants ren-
seignements offre ce petit volume. Comme le pré-
cédent, il est orné de quantité de jolies reproduc-
tions qu'accompagne un plan des salles de l'Aca-
démie.
M.
CarlScHlBEK.— Diek.k.Majolika-Geschirrfabrik
in Holitsch. Matérialisa zu ihrer Geschichte.
Brunn, 1905. Un vol. in-1», 300 p. avec 2 pl. en
coul. et 33 lig. ...
C'est dans la petite ville de Holitsch, non loin
de la frontière de la Moravie, que fut fondée, en
1743, la plus importante fi.briquo do faïences de
l'Autriche-Hongrie; Jusqu'à présent, faute de textes
précis, il était impossible d'en étudier scientifique-
mont la production ; aus^i M. Schirck a-t-il cru,
et avec raison, qu'il rendrait service aux histo-
(1) V. Chronique des Arts, 1904, p. 201 et 306, et
1905, p. 18i.