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La chronique des arts et de la curiosité — 1906

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Nr. 34 (10 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0307
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Sf° 34. — 1908.

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

10 Novembiv.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Lo KT-uméro ■ O fr. 2 5

PROPOS DU JOUR

_«*E conseil des Musées a exprimé
dans une note rendue publique
ses sentiments de confiance et
d'estime dans l'administration du
Louvre. Il n'était pas besoin de cette mani-
festation pour connaître sa pensée intime,
mais il était utile, au moment où le Louvre
était pris à parti pour la disparition d'une
statuette, qu'un témoignage public fut rendu
aux érudits et dévoués conservateurs qui ont
la charge de l'administration. Lo Conseil des
Musées a fait œuvre de bonne foi et do vé-
rité, et l'autorité do sa parole a mis fin à un
incident dont il n'y aurait pas eu lieu de
parler s'il n'avait été démesurément grossi.

Le public a besoin de se mettre en garde
contre les légendes des gazetiers. Une institu-
tion comme le Louvre a naturellement trop
d'envieux pour ne pas être mal traitée : le
moindre prétexte y suffit, et bien que l'opi-
nion soit incrédule, quand il s'agit du Lou-
vre, aux nouvelles légères, elle risque cepen-
dant d'être égarée. On a prétendu lui expli-
quer sur le ton le plus sérieux du monde
qu'une statuette détournée mol tait en cause
tous les Musées nationaux. Lui a-t-on dit
dans quelles circonstances la statuette n'avait
pas été retrouvée? Lui a-t-on exposé quelles
raisons faisaient espérer de la revoir un jour?
Nullement. On lui présente un fait sans
nuance, et l'on prétend conclure. Cette juri-
diction sommaire semble ne pas avoir grande
idée de la justice.

S'il y avait d'ailleurs une conclusion à tirer
de ce qui vient d'arriver, ce serait que l'or-
ganisation de la surveillance est insuffisante.
Les gardiens, dans presque tous les musées,
sont on trop petit nombre ; et la préoccupa-
tion souvent légitime que l'on a d'améliorer

leur traitement et leur tâche n'est pas faite
pour rendre plus facile la sauvegarde des
galeries. Les considérations des crédits, au-
jourd'hui surtout, viennent encore s'ajouter
aux autres difficultés. C'est pourtant par une
plus exacte surveillance des gardiens, et par
cette mesure seule, que l'on peut prévenir lo
retour d'accidents autrement inévitables.

NOUVELLES

#** Ont été inaugurés cette semaine :
Le 4 novembre,, à Paris, sur la butte Mont-
martre, un monument du chevalier de La
Barre, œuvre du sculpteur Roger Bloche ;

Le môme jour, à l'orphelinat de laBoissiôre,
près Epernon, un monument de son fonda-
teur, le commandant Hériot, œuvre du sculp-
teur Antonin Cariés.

#*# Deux vols viennent d'être commis au
musée du Louvre : une statuette d'Isis, en
bronze, d'une hauteur de 35 à 40 centimètres,
a disparu d'une des salles égyptiennes où elle
ornait la cheminée. D'autre part, une figurine
en plomb, de 12 centimètres do hauteur en-
viron, représentant une adorante et trouvée
récemment en Espagne, a disparu avant-hier
de la vitrine où elle était placée, près du
buste d'Elché.

*** La Commission do la Société des Idées
du Père Gibus, réunie sous la présidence de
M. Sully-Prudhommc, a décerné, cnlrc au-
tres, les prix suivants :

Peinture : 200 francs à M. Georges Roche-
grosse, pour son tableau La Joie roucje (Salon
de 1900). ,

Sculpture : 200 francs à M. Landowslu,
pour son groupe Les tïts de Caïn (Salon de
1906).

**# Le Salon d'Automne sera clôturé par
une série de conférences — dont une sur
Gauguin, par M. Charles Moricc, a été donnée
mercredi dernier — dsstinées à résumer les
 
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