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La chronique des arts et de la curiosité — 1906

DOI issue:
Nr. 20 (19 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0167
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N° 20. — 1906.

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

19 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité

Prix de l'abonnement pour un an

Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Il Étranger (Etats faisant partie de

Départements........... 12 fr. || l'Union postale)......... 15 ft<

Le IT-umcxéro : O fr. 25

Vous sommes eu mesure d'annoncer à
nos lecteurs que la livraison de Mai de la
GAZETTE SES BEAUX-ARTS, dont la publi-
cation avait été retardée par la grève des
typographes, paraîtra cette semaine.

PROPOS DU JOUR

n ne peut dire que l'expérience
nous soit d'une grande utilité,
quand on voit la section française
J-ftxp&l être victime, à Milan, des mêmes
erreurs qu'à l'exposition de Turin. Une pre-
mière fois la participation de nos exposants
à une manifestation d'art international a été,
par la faute de l'organisation générale, telle-
ment insuffisante, qu'au lendemain de cet
échec les responsables étaient obligés de faire
contrition et d'accepter sans répliquer les re-
proches qui leur étaient adressés. Quelques
mois passent, et l'on découvre qu'ils n'ont
rien appris.

Un seul chiffre donnera la mesure de la
légèreté avec laquelle on traite chez nous les
manifestations d'art décoratif. La Belgique
a ouvert, pour participer à l'Exposition de
Milan, un crédit de quarante mille francs.
La somme affectée par la France à la même
Exposition s'élève à sept mille francs. Il
n'est besoin d'ajouter aucun commentaire à
ce fait ; chacun peut juger l'intérêt que porte
le ministère du Commerce à l'effort de nos
artistes et l'importance qu'il attache au bon
renom de notre art ornemental à l'étranger.

Sans entrer dans les circonstances atté-
nuantes que l'on ne manquera pas d'invo-
quer, sans examiner les représentations des
commerçants soucieux de défendre leurs in-
térêts, à rencontre des décorateurs et des

artisans, on est frappé de voir l'État être le
dernier à comprendre quelle place occupe
l'ornementation dans notre histoire artis-
tique. Aujourd'hui, les arts « secondaires »
sont sortis du discrédit momentané où une
esthétique autoritaire et attardée les avait
tenus ; ils ont retrouvé la faveur dont ils
jouissaient au xviii0 siècle; ils ont gagné une
place spéciale dans nos Salons annuels ; ils
possèdent un beau musée à eux. Comment
admettre que, seul, l'État les ignore et soit
cause que dans une Exposition où tous les
pays sont conviés, nos artistes ne joueront
pas le rôle qu'ils sont à même de remplir ?

NOUVELLES

**# Le Conseil supérieur de l'Enseignement
des Beaux-Arts, réuni cette semaine sous la
présidence de M. Dujardin-Beaumetz, sous-se-
crétaire d'Etat des Beaux-Arts, a présenté au
ministre, pour les chaires de lithographie,
gravure sur bois et gravure à. l'eau-forte,
nouvellement créées à l'Ecole des Beaux-Arts :

Pour la chaire de lithographie : en l, c ligne,
M. Maurou ; en 2e ligne, M. Luuois ;

Pour la chaire de gravure sur bois : en lre
ligne, M. Pannemaker ; en 2° ligne, M. Fro-
ment (M. Auguste Lepère, pressenti, avait dé-
cliné toute candidature) ;

Pour la chaire de gravure à l'eau forte : en
lro ligne, M. Waltner ; en 2« ligne, M. Le
Coûteux, qui, bien que n'étant pas candidat,
a été porte par le Conseil.

*** Le ? " mai, au Musée historique d'Or-
léans, a été inauguré le monument élevé, sur
l'initiative do la Société archéologique de
l'Orléanais, à la mémoire de M. l'abbé Pes-
noyers et de M. Herluison, anciens conserva-
teurs de ce musée et du musée Jeanne d'Arc.
Un bas-relief en marbre, œuvre du statuaire
Louis Noël, rappelle, en médaillons géminés,
les traits de ces deux savants.
 
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