ET DE LÀ CURIOSITE
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membre de l'Institut, inspecteur général des mu-
sées des départements; Guiii'rey (Jules), membre
de l'Institut, administrateur de Ja manufacture na-
tionale des Gobelins ; Havard (Henry), inspecteur
général des Beaux-Arts; Héron de Villcfossc,
membre de l'Institut, conservateur au musée du
Louvre; Houssaye (Henry), de l'Académie fran-
çaise: Kaempfen, directeur honoraire des musées
nationaux; Lafenestre, membre de l'Institut, pro-
fesseur au Collège de France; Louvricrdc Lajolais,
directeur de l'École nationale dos Arts décoratifs ;
Magne (Lucien), inspecteur général des monuments
historiques; Maignan (Albert), artiste peintre;
Malherbe (Charles), archiviste du théâtre national
de l'Opéra ; Marcheix, conservateur de la biblio-
thèque de l'École nationale des Beaux-Arts ; Mar-
cou, inspecteur général des monuments histo-
riques; Marx (Roger), inspecteur général des
musées des départements ; Michel (Émile), membre
de l'Institut; Millaud (Édouard), sénateur; Monvat
(Georges), archiviste do la Comédie-Française; do
Nolhac, convervateur du musée national de Ver-
sailles; Pams (Jules), sénateur; Pillet (Jules),
inspecteur honoraire de l'enseignement du dessin,
professeur à l'École nationale des Beaux-Arts ;
Poirée (Élie), conservateur adjoint à la bibliothèque
Sainte-Geneviève; Rocheblave (Samuel), professeur
à l'École nationale des Beaux-Arts; Boserot
(Alphonse), ancien archiviste; Roujon (Henry), se-
crétaire perpétuel do l'Académie dos Beaux-Arts;
Servoi* (Gustave), directeur honoraire dos archives
nationales; Stein (Henri), archiviste aux archives
nationales; Tourneux(Maurice), homme do lettres;
Valentino, chef du bureau de renseignement et
des manufactures nationales au sous-secrétariat
d'Etat des Beaux-Arts.
Le comité désignera parmi ses membres, sous
réserve do l'approbation ministérielle, un rappor-
teur pour chaque réunion des Sociétés des beaux-
arts des départements.
PETITES EXPOSITIONS
AQUARELLES, DESSINS ET GRAVURES AU CERCLE
DE LA RUE VOLNEY
M. RAFFAELLI — M. BRAQUAVAL
MM. RICARDO FLORES — M. ROBIN — M. ROBLOT
M. FRANC LAMY — M. FRANCIS JOURDAIN
Les aquarelles, pastels et gravures réunis
au cercle de la rue Volriey forment un en-
semble sans grand accent et de médiocre in-
térêt. M.Léandrey expose un pastel, LHeure
paisible, d'un sentiment et d'une exécution
singulièrement délicats et, s'essayant dans
le paysage, décrit l'Automne en Êasse-Avr-
mandie. M. Baschet a de solides portraits.
On remarque les morceaux de facture de
M. Aston Knight et, parmi d'autres, des aqua-
relles sobres et solides de M. Lefranc.
Le grand souci de M. Raffaëlli, dans ses
gravures, parait être de conserver l'impres-
sion du travail direct, la liberté complète de
la main. La couleur n'y intervient que d'une
laçon très sobre, comme suggestion ou rappel.
Pourquoi, en présentant un ensemble de
ces images primesautières et magistrales,
n'a-t-on pas pris la peine de les classer dans
l'ordre de leur production ou, du moins, de
joindre au catalogue quelques sobres indica-
tions chronologiques ? Précieux pour l'avenir,
un semblable souci donnerait toute sa portée à
une manifestation qui demeure incomplète
pour l'amateur imparfaitement informé ou
pour le curieux ignorant et de bonne volonté.
M. Braquaval, qui avait un excellent envoi
au Salon d'Automne, confirme, dans une nou-
velle épreuve, la bonne opinion que l'on pou-
vait se former d'un artiste qui travaille avec
une évidente sincérité, établit solidement ses
perspectives et trouve la note énergique et
juste. Parmi ces travaux de bonne foi, le
Marché à Amiens et le Marché à Abbeville
semblent particulièrement bien venus.
MM. Ricardo Flores, Robin et Roblot cher-
chent des notations sincères, rapides et,
franches; ils exposent, sans doute pour
prendre, date, des études préludes à de plus
définitifs travaux.
M. Franc-Lamy voit, aux heures du cré-
puscule d'automne, des fulgurances fauves,
des vibrations sanglantes, des illuminations
d'or et de pourpre et il traduit ses impressions
avec un pinceau d'une richesse toute roman-
tique. Il y a, dans son exposition, de presti-
gieux morceaux, mais on est quelque peu
dérouté de le voir, à Versailles, à Venise, à
Bruges et à Rome, vibrer d'une émotion pa-
reille et exprimer du même élan lyrique des
spectacles par eux-mêmes dissemblables.
Les soixante études minuscules qu'a ras-
semblées, pour nous, M. Francis Jourdain
expriment un même désir de rendre par des
tons discrets et justes des spectacles simples
et la poésie des humbles choses. Ces études
sont inégales, on ne saurait s'en étonner;
quelques-unes ont manqué l'objet que l'ar-
tiste s'était proposé, mais le plus souvent
l'effort est heureux, parfois très heureux. Les
jardins et les vues étendues n'ont pas fourni
à l'artiste ses meilleures pages. Ses Intérieurs
évoquent trop immédiatement le souvenir de
M. Vuillard ; mais les devantures et étalages
de petites boutiques qu'il a amoureusement
décrits sont d'une inspiration tout à fait ori-
ginale. La Boutique verte et, surtout, la De-
vanture du fruitier me paraissent tout à fait
remarquables par la justesse des valeurs et
la délicatesse de la touche.
Léon Bosentiial.
Académie des Beaux-Arts
Séance du 2'i février
Donation. — Le secrétaire perpétuel fait con-
naître à ses collègues do l'Académie des Beaux-
Arts que M. Jules Hennor, en mémoire do J.-J.
Henncr, sou oncle — qui de son séjour à la Villa
Médicis avait toujours gardé un précieux souvenir,
— offre à l'Académie un titre do neuf mille francs
do rente.
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membre de l'Institut, inspecteur général des mu-
sées des départements; Guiii'rey (Jules), membre
de l'Institut, administrateur de Ja manufacture na-
tionale des Gobelins ; Havard (Henry), inspecteur
général des Beaux-Arts; Héron de Villcfossc,
membre de l'Institut, conservateur au musée du
Louvre; Houssaye (Henry), de l'Académie fran-
çaise: Kaempfen, directeur honoraire des musées
nationaux; Lafenestre, membre de l'Institut, pro-
fesseur au Collège de France; Louvricrdc Lajolais,
directeur de l'École nationale dos Arts décoratifs ;
Magne (Lucien), inspecteur général des monuments
historiques; Maignan (Albert), artiste peintre;
Malherbe (Charles), archiviste du théâtre national
de l'Opéra ; Marcheix, conservateur de la biblio-
thèque de l'École nationale des Beaux-Arts ; Mar-
cou, inspecteur général des monuments histo-
riques; Marx (Roger), inspecteur général des
musées des départements ; Michel (Émile), membre
de l'Institut; Millaud (Édouard), sénateur; Monvat
(Georges), archiviste do la Comédie-Française; do
Nolhac, convervateur du musée national de Ver-
sailles; Pams (Jules), sénateur; Pillet (Jules),
inspecteur honoraire de l'enseignement du dessin,
professeur à l'École nationale des Beaux-Arts ;
Poirée (Élie), conservateur adjoint à la bibliothèque
Sainte-Geneviève; Rocheblave (Samuel), professeur
à l'École nationale des Beaux-Arts; Boserot
(Alphonse), ancien archiviste; Roujon (Henry), se-
crétaire perpétuel do l'Académie dos Beaux-Arts;
Servoi* (Gustave), directeur honoraire dos archives
nationales; Stein (Henri), archiviste aux archives
nationales; Tourneux(Maurice), homme do lettres;
Valentino, chef du bureau de renseignement et
des manufactures nationales au sous-secrétariat
d'Etat des Beaux-Arts.
Le comité désignera parmi ses membres, sous
réserve do l'approbation ministérielle, un rappor-
teur pour chaque réunion des Sociétés des beaux-
arts des départements.
PETITES EXPOSITIONS
AQUARELLES, DESSINS ET GRAVURES AU CERCLE
DE LA RUE VOLNEY
M. RAFFAELLI — M. BRAQUAVAL
MM. RICARDO FLORES — M. ROBIN — M. ROBLOT
M. FRANC LAMY — M. FRANCIS JOURDAIN
Les aquarelles, pastels et gravures réunis
au cercle de la rue Volriey forment un en-
semble sans grand accent et de médiocre in-
térêt. M.Léandrey expose un pastel, LHeure
paisible, d'un sentiment et d'une exécution
singulièrement délicats et, s'essayant dans
le paysage, décrit l'Automne en Êasse-Avr-
mandie. M. Baschet a de solides portraits.
On remarque les morceaux de facture de
M. Aston Knight et, parmi d'autres, des aqua-
relles sobres et solides de M. Lefranc.
Le grand souci de M. Raffaëlli, dans ses
gravures, parait être de conserver l'impres-
sion du travail direct, la liberté complète de
la main. La couleur n'y intervient que d'une
laçon très sobre, comme suggestion ou rappel.
Pourquoi, en présentant un ensemble de
ces images primesautières et magistrales,
n'a-t-on pas pris la peine de les classer dans
l'ordre de leur production ou, du moins, de
joindre au catalogue quelques sobres indica-
tions chronologiques ? Précieux pour l'avenir,
un semblable souci donnerait toute sa portée à
une manifestation qui demeure incomplète
pour l'amateur imparfaitement informé ou
pour le curieux ignorant et de bonne volonté.
M. Braquaval, qui avait un excellent envoi
au Salon d'Automne, confirme, dans une nou-
velle épreuve, la bonne opinion que l'on pou-
vait se former d'un artiste qui travaille avec
une évidente sincérité, établit solidement ses
perspectives et trouve la note énergique et
juste. Parmi ces travaux de bonne foi, le
Marché à Amiens et le Marché à Abbeville
semblent particulièrement bien venus.
MM. Ricardo Flores, Robin et Roblot cher-
chent des notations sincères, rapides et,
franches; ils exposent, sans doute pour
prendre, date, des études préludes à de plus
définitifs travaux.
M. Franc-Lamy voit, aux heures du cré-
puscule d'automne, des fulgurances fauves,
des vibrations sanglantes, des illuminations
d'or et de pourpre et il traduit ses impressions
avec un pinceau d'une richesse toute roman-
tique. Il y a, dans son exposition, de presti-
gieux morceaux, mais on est quelque peu
dérouté de le voir, à Versailles, à Venise, à
Bruges et à Rome, vibrer d'une émotion pa-
reille et exprimer du même élan lyrique des
spectacles par eux-mêmes dissemblables.
Les soixante études minuscules qu'a ras-
semblées, pour nous, M. Francis Jourdain
expriment un même désir de rendre par des
tons discrets et justes des spectacles simples
et la poésie des humbles choses. Ces études
sont inégales, on ne saurait s'en étonner;
quelques-unes ont manqué l'objet que l'ar-
tiste s'était proposé, mais le plus souvent
l'effort est heureux, parfois très heureux. Les
jardins et les vues étendues n'ont pas fourni
à l'artiste ses meilleures pages. Ses Intérieurs
évoquent trop immédiatement le souvenir de
M. Vuillard ; mais les devantures et étalages
de petites boutiques qu'il a amoureusement
décrits sont d'une inspiration tout à fait ori-
ginale. La Boutique verte et, surtout, la De-
vanture du fruitier me paraissent tout à fait
remarquables par la justesse des valeurs et
la délicatesse de la touche.
Léon Bosentiial.
Académie des Beaux-Arts
Séance du 2'i février
Donation. — Le secrétaire perpétuel fait con-
naître à ses collègues do l'Académie des Beaux-
Arts que M. Jules Hennor, en mémoire do J.-J.
Henncr, sou oncle — qui de son séjour à la Villa
Médicis avait toujours gardé un précieux souvenir,
— offre à l'Académie un titre do neuf mille francs
do rente.