Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1906

DOI issue:
Nr. 20 (19 Mai)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.19761#0171
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
ET DE LA CURIOSITE

161

communique une étude sur le stylo architectural
des châteaux espagnols de Loarre, de Modina dol
Gampo et de Goca.

CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE

LES EXPOSITIONS DU GUILDHALL
ET DU BURLINGTON CLUB A LONDRES

Des deux expositions, si particulièrement inté-
ressantes, que nous avons annoncées ici même il
y a quelques mois, celle du Guildhall vient d'ou-
vrir; elle est consacrée à l'art flamand, ancien et
moderne ; celle du Burlington Fine Arts Club, qui
s'ouvrira le 16 mai, le sera à l'art allemand du
Moyen âge. La première est d'un caractère plus
adapté aux besoins d'un public qui cherche tout
d'abord la beauté ; la seconde est d'un intérêt plus
spécial, et vise surtout à renseigner sur un sujet
assez pou connu. Tandis que l'entrée est libre au
Guildhall, au Burlington Club seuls ont accès les
amis des membres de la Société. Le public sait
profiter de ces occasions d'étude : depuis 1890,
date do la première exposition au Guildhall, il n'y
est entré pas moins r'e doux millions et demi de
visiteurs, dont 305.000 pour la seule exposition
espagnole de 1901.

C'est à M. Temple, directeur de "'a galerie do la
corporation do la Cité, que revient l'honneur de ces
entreprises. Il a pu recueillir quatre-vingt tableaux
de l'ancienne école néerlandaise, cinquante œuvres
de Rubons, van Dyck, Jordaons, Fourbus, etc., et
une centaine de tableaux de l'école belge contem-
poraine. Dans ce dernier groupe citons des œuvres
très caractéristiques do Constantin Meunier, Alfred
Stevens, Henri de Braekeleer, Fernand Khnopff,
ainsi que des spécimens do Louis Gallait, Leys,
Willoms et Lamorinièro. La représentation n'est
pourtant pas aussi complète que dans les autres
sections, mais, vu l'espace assez limite, M. Temple
a réussi à donner une idée satisfaisante do la
robuste vitalité actuelle de cette école moderne.

Mais c'est dans la partie ancienne qu'est l'attrait
principal do cotte exposition. Voici deux œuvres de
Hubert van Eyck, toutes deux familières aux visi-
teurs do l'Exposition do Bruges d'il y a quatre ans :
les Trois Marie au sépulcre de J.-C. (app. à sir
Frédéric Cook) (1), et le petit Portrait à homme,
provouant du séminaire d'Herrmannstadt. en
Transylvanie (2). Voici, de Jan van Eyck, la petite
Madone (de la collection Wold-Blundell), et deux
pièces dans un état, hélas, déplorable : l'Introni-
sation de Thomas Becket (coll. du duc do Devons-
biire), et legrand triptyque appartenant à M. Geor-
ges Hellvpulte. De Petrus Cristus on voit le
Portrait d'Édouard Grimston (au comte de Veru-
lam) ; une petite Pielà, de van der "Weyden (au
comte do Powis) est une véritable merveille. De
Memling sont exposés lo triptyque célèbre de
Chatsworth et deux portraits provenant du musée
do Bruxelles. A côté dos tableaux célèbres des col-
lections Northbrook,Westminster,Ponrhyn et Avan-
tage, se voient des œuvres très importantes venant
de la collection Weld-Blundell, qui n'ont pas figuré
à Bruges, le Gérard David do la galerie Bosch, à
Madrid, une variante de la mémo Madone, par Isen-

(lï Repr. Gazette des Beaux-Arts, 1902, t. II, p. 98.
(2) Repr. Gazette des Beaux-Arts, 1902, t. II, p. 96.

brandt, appartenant à Mm" Stoop, et les Quentin
Metsys de lord Cobham ot de Mme André. Notons,
enfin, deux représentations de la Cène par des
maîtres différents et indéterminés, l'une appartenant
au duc de Rutland et datée de 1527, l'autre, plus
petite, de la collection Cook à Bichmond, datée
do 1531. Nous attendons des études spéciales sur
les problèmes sans nombre qu'offre cette première
section de l'Exposition.

Dans la seconde salle, Rubons brille avec son
grand tableau do La Reine Tomyris avec la tête de
Cyrus (au comte do Darnloy) et sa superbe Lionne
jouant (au comte de Normanton). Van Dyck nous,
offre des portraits do Z,a Peine Henriette-Marie (à
lad y Wantage), du Comte de Peterborough (au
major Bisset) et son Renaud et Armide (à lord
Hylton). Jordaons est représenté par son portrait
de Van Zurpelen et sa femme (au duc de Devons-
hire) ; Pourbus par son Portrait de M. Ricart
(prêté par lo Musée royal de Bruxelles). Ajoutons
de bons morceaux de Téniers, Neefs, Coques et
Siberechts, qui achèvent de faire de ces trois
groupes une représentation très instructive de
l'histoire de la peinture aux Pays-Bas depuis cinq
siècles.

L'Exposition reste ouverte jusqu'au 28 juillet.
(A suivre.) H. C.

REVUE DES REVUES

V Le Salut Public dp Lyon (11 mai) publie
une lettre éloquente de M. Ed. Aynard protestant
contre ce qu'il appelle justement une incroyable
inconvenance vis-à-vis de la mémoire du peintre
lyonnais Chenavard : depuis onze ans que l'artiste-
est mort, son corps est encore dans lo caveau com-
mun où on l'avait déposé provisoirement ; vaine-
ment M. Ed. Aynard a fait ressortir près dos
différents maires do Lyon tout l'odieux do cet aban-
don do la dépouille d'un grand artiste, qui a laissé
toute sa fortune à sa ville natale. En outre, on a
cessé d'exposer au musée les beaux cartons que
l'État avait remis à la Ville de Lyon, des peintures
tirées de l'histoire universelle ot destinées au
Panthéon. M. Ed. Aynard estime, avec raison,
qu'efa doit remettre sous les yeux du public ces
œuvres d'un si haut enseignement.

X Durendal (mars 1906). — Les Origines de
l'art moderne en Italie et en Flandre, par M. Ar-
nold Goffin, à propos dos ouvrages récents de
M. Ventiiri (Histoire de l'art italien) ot de M. Fic-
rcns-Govacrt (La Renaissance septentrionale).

O Revue alsacienne illustrée (1908, n° 1). —
M. F. Dollingrr donne, dans une monographie dé-
taillée du beau château de Roiclishoff'en, son his-
toire, la description et la reproduction des œuvres
d'art qui y sont conservées : portraits de famille,
triptyque de l'école du Rhin, tableaux de Char-
pentier et des écoles italienne et hollandaise, meu-
bles anciens, pendule de Cafticri, etc. (27 grav.,
dont 2 phototypies hors texte.)

O Notice sur la « Maison d'art alsacienne », dont
nous avons annoncé récemment la création (1).
(13 roprod. d'oeuvres d'art exposées.)

(i) Y. Chronique des Arts du 17 mars 1906, p. 85.
 
Annotationen