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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,1): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ... : 1 — Paris, 1849

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https://doi.org/10.11588/diglit.33560#0127
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DIVERS MONUMENTS

D'ORFEVRERIE RELIGIEUSE.
(PLAXCIIES XVIII, XIX, XX, XXI, XXII, xxm).
Arte tan noble comprehende
Dcbaxo de su nobieza
Los principes y ios reyes.
(CALDÉn., & sî i
Lorsque Caldéron pouvait se permettre, grâce aux privilèges généraux de la poésie et aux
droits particuliers de l'hyperbole castillane, de comparer sur son théâtre ou plutôt de préférer
la dignité de l'art des orfèvres à la noblesse des princes et des rois, on était loin du temps où
Jean de Garlande présentait les orfèvres laïques de Paris comme d'humbles habitants du pont
au Change confondus dans la foule des hommes de métier s. Est-ce à dire que depuis le
onzième siècle où maître Jean écrivait son dictionnaire, jusqu'au dix-septième où vivait le
grand Caldéron, l'orfèvrerie n'ait poursuivi qu'une marche ascendante? Les admirateurs
exclusifs de l'antiquité païenne et du reflet qu'elle eut au seizième siècle l'ont supposé jus-
qu'ici, et font encore de cette opinion un des axiomes de l'histoire des arts. Mais en cela
comme en beaucoup d'autres choses l'étude plus impartiale et plus approfondie des monu-
ments comparés semble appelée à modifier des jugements où la prévention n'a pas eu moins
de part que l'enthousiasme. Telle est du moins la persuasion qu'ont fait naître en moi et les
planches que je réunis dans ce volume et celles que je prépare pour les suivants.
Afin de se rendre compte de ce qu'il y a de vrai et de faux dans cette hypothèse d'un progrès
continu de l'orfèvrerie, il est indispensable d'établir une distinction entre celle qui a pour
but de servir les modes et celle qui s'élève à l'honneur de rivaliser avec l'architecture, entre
l'orfèvrerie de luxe et l'orfèvrerie religieuse. Leur destinée, si je ne m'abuse, a été aussi diffé-
rente que leur but, et les progrès de l'une se sont développés presque en raison inverse de la
marche suivie par l'autre.
* Comcdias, etc., Madrid., 1761, t. x, p. 209. XXXVIII, XXXIX. Le dictionnaire de maître Jean paraît avoir
- Géraud, Paris sousPhiiippc-ic-Bc], 1837, append. n° XXVII, été écrit à Parts vers 1080 ou 1098.
 
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