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A P P E N D I X, &c.
SUR UN VOYAGE FAIT, EN DÉCEMBRE 1798, SUR LA BRANCHE
TANITIQUE DU NIL.
Par le Citoyen Malus»
JL,e 15 Décembre, nous sommes partis du Caire, le citoyen Fevre et moi, pour aller*
reconnaître une communication qu'on soupçonnait entre le Nil et le lac Menzaléh. Le
but de notre voyage était de nous assurer si ce canal est navigable, à quel tems il cesse
de l'être, et d'observer le pays qui l'environne.
Nous avons parcouru, pour nous y rendre, la province de Kélyoùbéh dans toute
son étendue. C'est un pays riche en grains, en pâturages, et même en bois de dif-
férentes espèces. Les villages y sont grands, les troupeaux nombreux,, et il y règne
parmi les habitants une espèce de sécurité que nous n'avons plus retrouvée dans le reste
de notre voyage.
Les communications sont faciles jusques à une lieue au-delà de Kelyoùb y plus loin
le terrein est coupé par une multitude de petits canaux d'irrigation : on pourrait néan-
moins, à peu de frais, se ménager par-tout un libre passage. Ses routes, quoique
difficiles, y sont fort agréables ; plusieurs sont bordées de riches jardins, plantés en arbres
et en plantes de différentes espèces ; d'autres sont tracées à travers des bois épais et d'im-
menses pépinières. La variété qui y règne annonce dans les habitants un luxe d'agri-
culture que n'ont point les autres provinces que nous avons déjà parcourues^
Le troisième jour de notre marche, nous sommes parvenus aux limites de la pro-
vince de Kélyoùbéh, qui se termine à Atryb. Ce petit village est construit à l'extrémité
des ruines d'une ville qui portait le même nom, et qui paraît avoir tenu un rang dis-
tingué. Ces ruines ont dans l'une de leurs dimensions six cents toises, et dans 1 ^utre
quatre cents. On nous a montré l'emplacement du palais du prince, celui de la grande
rue
A P P E N D I X, &c.
SUR UN VOYAGE FAIT, EN DÉCEMBRE 1798, SUR LA BRANCHE
TANITIQUE DU NIL.
Par le Citoyen Malus»
JL,e 15 Décembre, nous sommes partis du Caire, le citoyen Fevre et moi, pour aller*
reconnaître une communication qu'on soupçonnait entre le Nil et le lac Menzaléh. Le
but de notre voyage était de nous assurer si ce canal est navigable, à quel tems il cesse
de l'être, et d'observer le pays qui l'environne.
Nous avons parcouru, pour nous y rendre, la province de Kélyoùbéh dans toute
son étendue. C'est un pays riche en grains, en pâturages, et même en bois de dif-
férentes espèces. Les villages y sont grands, les troupeaux nombreux,, et il y règne
parmi les habitants une espèce de sécurité que nous n'avons plus retrouvée dans le reste
de notre voyage.
Les communications sont faciles jusques à une lieue au-delà de Kelyoùb y plus loin
le terrein est coupé par une multitude de petits canaux d'irrigation : on pourrait néan-
moins, à peu de frais, se ménager par-tout un libre passage. Ses routes, quoique
difficiles, y sont fort agréables ; plusieurs sont bordées de riches jardins, plantés en arbres
et en plantes de différentes espèces ; d'autres sont tracées à travers des bois épais et d'im-
menses pépinières. La variété qui y règne annonce dans les habitants un luxe d'agri-
culture que n'ont point les autres provinces que nous avons déjà parcourues^
Le troisième jour de notre marche, nous sommes parvenus aux limites de la pro-
vince de Kélyoùbéh, qui se termine à Atryb. Ce petit village est construit à l'extrémité
des ruines d'une ville qui portait le même nom, et qui paraît avoir tenu un rang dis-
tingué. Ces ruines ont dans l'une de leurs dimensions six cents toises, et dans 1 ^utre
quatre cents. On nous a montré l'emplacement du palais du prince, celui de la grande
rue