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A P P E N D I X, &c.
MÉMOIRE SUR LA VALLÉE DES LACS DE NATRON, ET CELLE DU
FLEUVE SANS EAU, D'APRÈS LA RECONNAISSANCE FAITE A LA
FIN DU MOIS DE JANVIER, 1799.
Par le Général d'Artillerie Andréossi
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On ne connaît généralement de l'Egypte que la vallée qu'arrose le Nil. Des considé-
rations géologiques, les récits des historiens anciens et de quelques voyageurs modernes
portaient cependant à croire que les eaux du Nil avaient pénétré, dans des temps très
reculés, au sein des déserts de la Libye, et qu'il y restait des traces de leur cours.
Si, comme le prétend Hérodote, les anciens rois d'Egypte s'attachèrent, par des
travaux puissants, à rejeter et à contenir le Nil dans le bassin actuel, c'est sans doute
un des ouvrages les plus considérables dont on ait gardé le souvenir.
La recherche de cette direction primitive du Nil devait jeter du jour sur la géolo-
gie de l'Egypte, sur les ouvrages qu'on avait entrepris pour sa fertilité, et indiquer la
route à suivre pour réparer les désordres que le laps du temps, la barbarie et l'ignorance
ont produits sur un sol privé du bienfait des pluies, et qui, sans l'inondation et les arro-
sements artificiels, serait condamné à la stérilité. Cet ancien lit du Nil est désigné par
les géographes sous le nom de Bahhar-bélâ-mê, ou Fleuve sans eau, et il est connu par
les gens du pays sous celui de Bahhar-êl-farigh, ou Fleuve vuide. On savait qu'il n'était
pas éloigné des lacs de Natron, dont on a repris l'exploitation depuis une quinzaine
d'années, et dont les produits, utiles dans plusieurs arts, sont très recherchés en France.
On savait aussi qu'il y avait dans le voisinage quelques couvents de religieux Cophtes
fondés au quatrième siècle, dans un temps où le fanatisme de la vie monastique attirait
au milieu des déserts, du fond de l'Occident, des hommes ardents ou pusillanimes, qui
faisaient vœu de s'éloigner des autres hommes, et qui, par leurs besoins, étaient obligés
de s'en rapprocher, afin d'intéresser leur pitié ou leur crédulité.
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MÉMOIRE SUR LA VALLÉE DES LACS DE NATRON, ET CELLE DU
FLEUVE SANS EAU, D'APRÈS LA RECONNAISSANCE FAITE A LA
FIN DU MOIS DE JANVIER, 1799.
Par le Général d'Artillerie Andréossi
AFî
On ne connaît généralement de l'Egypte que la vallée qu'arrose le Nil. Des considé-
rations géologiques, les récits des historiens anciens et de quelques voyageurs modernes
portaient cependant à croire que les eaux du Nil avaient pénétré, dans des temps très
reculés, au sein des déserts de la Libye, et qu'il y restait des traces de leur cours.
Si, comme le prétend Hérodote, les anciens rois d'Egypte s'attachèrent, par des
travaux puissants, à rejeter et à contenir le Nil dans le bassin actuel, c'est sans doute
un des ouvrages les plus considérables dont on ait gardé le souvenir.
La recherche de cette direction primitive du Nil devait jeter du jour sur la géolo-
gie de l'Egypte, sur les ouvrages qu'on avait entrepris pour sa fertilité, et indiquer la
route à suivre pour réparer les désordres que le laps du temps, la barbarie et l'ignorance
ont produits sur un sol privé du bienfait des pluies, et qui, sans l'inondation et les arro-
sements artificiels, serait condamné à la stérilité. Cet ancien lit du Nil est désigné par
les géographes sous le nom de Bahhar-bélâ-mê, ou Fleuve sans eau, et il est connu par
les gens du pays sous celui de Bahhar-êl-farigh, ou Fleuve vuide. On savait qu'il n'était
pas éloigné des lacs de Natron, dont on a repris l'exploitation depuis une quinzaine
d'années, et dont les produits, utiles dans plusieurs arts, sont très recherchés en France.
On savait aussi qu'il y avait dans le voisinage quelques couvents de religieux Cophtes
fondés au quatrième siècle, dans un temps où le fanatisme de la vie monastique attirait
au milieu des déserts, du fond de l'Occident, des hommes ardents ou pusillanimes, qui
faisaient vœu de s'éloigner des autres hommes, et qui, par leurs besoins, étaient obligés
de s'en rapprocher, afin d'intéresser leur pitié ou leur crédulité.
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