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A P P E N D I X, &c.
MÉMOIRE SUR LE CANAL D'ALEXANDRIE,
Par les Citoyens Lancret et Chabrol, Ingénieurs des Ponts et Chaussées,
En approchant de Rahhmaniéh, la branche de Rosette se partage en deux bras prin-
cipaux, et forme une suite d'iles qui ont ensemble quinze à dix-huit cents mètres de lon-
gueur. Le bras oriental est le plus considérable, et demeure toujours navigable. L'autre
qui d'après le témoignage des gens du pays conservait encore de l'eau toute l'année, il
n'y a pas plus de douze ans, s'est tellement comblé depuis ce temps, qu'il reste à sec pem-
dant huit à neuf mois. C'est sur ses bords que se trouve le village de Rahhmaniéh ;
c'est aussi dans ce bras du Nil, et à douze cents mètres au-dessous de Rahhmaniéh, que
le canal d'Alexandrie a son origine : l'eau y entre par deux bouches élevées de deux
mètres huit dixièmes au-dessus des basses eaux du fleuve, et distantes l'une de l'autre de
six cents mètres. Celle qui est située le plus bas est la plus ancienne ; elle a. été aban-
donnée, parce que les curages successifs avaient tellement élevé ses digues, que les voiles
des barques n'y pouvaient plus recevoir le vent. C'est pour la remplacer que l'autre a
été faite, il y a quatre ans.
Le canal d'Alexandrie, dans la première lieue de son cours,* n'est qu'une espèce de
fossé de cinq a six mètres de largeur, qui fut creusé pourjoindre le canal à la branche de
Rosette, lorsque la partie de celle de Canope, dans laquelle il prenait autrefois son
origine, se fut comblée. On rencontre cette partie de l'ancienne branche Canopique, à
deux
* C'est à la lieue de deux mille quatre cents toises qu'on a rapporté les grandes distances dont il est
question dans ce mémoire.
A P P E N D I X, &c.
MÉMOIRE SUR LE CANAL D'ALEXANDRIE,
Par les Citoyens Lancret et Chabrol, Ingénieurs des Ponts et Chaussées,
En approchant de Rahhmaniéh, la branche de Rosette se partage en deux bras prin-
cipaux, et forme une suite d'iles qui ont ensemble quinze à dix-huit cents mètres de lon-
gueur. Le bras oriental est le plus considérable, et demeure toujours navigable. L'autre
qui d'après le témoignage des gens du pays conservait encore de l'eau toute l'année, il
n'y a pas plus de douze ans, s'est tellement comblé depuis ce temps, qu'il reste à sec pem-
dant huit à neuf mois. C'est sur ses bords que se trouve le village de Rahhmaniéh ;
c'est aussi dans ce bras du Nil, et à douze cents mètres au-dessous de Rahhmaniéh, que
le canal d'Alexandrie a son origine : l'eau y entre par deux bouches élevées de deux
mètres huit dixièmes au-dessus des basses eaux du fleuve, et distantes l'une de l'autre de
six cents mètres. Celle qui est située le plus bas est la plus ancienne ; elle a. été aban-
donnée, parce que les curages successifs avaient tellement élevé ses digues, que les voiles
des barques n'y pouvaient plus recevoir le vent. C'est pour la remplacer que l'autre a
été faite, il y a quatre ans.
Le canal d'Alexandrie, dans la première lieue de son cours,* n'est qu'une espèce de
fossé de cinq a six mètres de largeur, qui fut creusé pourjoindre le canal à la branche de
Rosette, lorsque la partie de celle de Canope, dans laquelle il prenait autrefois son
origine, se fut comblée. On rencontre cette partie de l'ancienne branche Canopique, à
deux
* C'est à la lieue de deux mille quatre cents toises qu'on a rapporté les grandes distances dont il est
question dans ce mémoire.