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A PP END IX, &c
DESCRIPTION DE LA ROUTE DU CAIRE A SSÂLEHHYÉH,
Par le Citoyen Shulkouski,
Au Caire, le 3 Septembre, 1798*
.L'Egypte est le pays de l'Afrique qui a le plus fixé l'attention du monde littéraire,
Une foule de voyageurs y est allé chercher les vestiges de son ancienne splendeur ; un
peuple malheureux et barbare s'est constamment opposé à leurs recherches. Les
fouilles devinrent impossibles à l'antiquaire ; le naturaliste craignait de parcourir les
campagnes ; le géographe n'osait se servir de ses instruments : aussi l'œil curieux de
l'Européen n'a-t-il fait qu'effleurer les bords du Nil, et au-delà de ses rives nous ne con-
naissons presque rien.
Mais la conquête de l'Egypte ouvre aux lettres un champ nouveau. Toutes nos
notions sur cette contrée intéressante vont s'agrandir successivement : il suffira même de
l'esprit investigateur qui nous électrise, et sur-tout du besoin, pour indiquer le chemin des
découvertes aux diverses branches des sciences, Or celle qui, la première, peut s'en-
richir de nos travaux, c'est la géographie.. Conquérir, c'est parcourir et connaître. Les
Français ont à peine porté dans de nouveaux climats la terreur de leurs armes, qu'ils se
hâtent d'utiliser jusqu'aux apprêts _de la victoire, d'en faire hommage aux arts. Le
dessin rapide des localités,, leur rapport avec les mouvemens militaires, servira désormais
à guider les pas du négociant, peut-être à étendre l'industrie du laboureur.
La route que trois divisions de l'armée viennent de parcourir, à la poursuite d'Ibrâ-
hym-Bey, était inconnue jusqu'à nos temps. Depuis les croisades, nul Européen n'a
parcouru ces provinces, Ni Pococke,. dans ses nombreux voyages ; ni Niebuhr, qui.
déploya
A PP END IX, &c
DESCRIPTION DE LA ROUTE DU CAIRE A SSÂLEHHYÉH,
Par le Citoyen Shulkouski,
Au Caire, le 3 Septembre, 1798*
.L'Egypte est le pays de l'Afrique qui a le plus fixé l'attention du monde littéraire,
Une foule de voyageurs y est allé chercher les vestiges de son ancienne splendeur ; un
peuple malheureux et barbare s'est constamment opposé à leurs recherches. Les
fouilles devinrent impossibles à l'antiquaire ; le naturaliste craignait de parcourir les
campagnes ; le géographe n'osait se servir de ses instruments : aussi l'œil curieux de
l'Européen n'a-t-il fait qu'effleurer les bords du Nil, et au-delà de ses rives nous ne con-
naissons presque rien.
Mais la conquête de l'Egypte ouvre aux lettres un champ nouveau. Toutes nos
notions sur cette contrée intéressante vont s'agrandir successivement : il suffira même de
l'esprit investigateur qui nous électrise, et sur-tout du besoin, pour indiquer le chemin des
découvertes aux diverses branches des sciences, Or celle qui, la première, peut s'en-
richir de nos travaux, c'est la géographie.. Conquérir, c'est parcourir et connaître. Les
Français ont à peine porté dans de nouveaux climats la terreur de leurs armes, qu'ils se
hâtent d'utiliser jusqu'aux apprêts _de la victoire, d'en faire hommage aux arts. Le
dessin rapide des localités,, leur rapport avec les mouvemens militaires, servira désormais
à guider les pas du négociant, peut-être à étendre l'industrie du laboureur.
La route que trois divisions de l'armée viennent de parcourir, à la poursuite d'Ibrâ-
hym-Bey, était inconnue jusqu'à nos temps. Depuis les croisades, nul Européen n'a
parcouru ces provinces, Ni Pococke,. dans ses nombreux voyages ; ni Niebuhr, qui.
déploya