DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Witte, Jean de: Hercule et la biche Cérynite
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0034
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sacré à Artémis; il habitait le mont Cérynia, aux confins de l’Achaïe
et de l’Arcadie (i). Hercule le poursuivit pendant un an entier jusque
dans le pays des Hyperboréens ; enfin il s’en empara et le porta vivant
àMy cènes (2).
Quand on voit Hercule luttant avec la biche, on se rappelle le
groupe de bronze trouvé à Pompéi en i8o5 et conservé aujourd’hui
au Musée de Païenne. Publié l’année même de sa découverte par
Gaëtano d’Ancora, dans une brochure devenue rare (3), ce groupe , qui
a servi à décorer une fontaine, est connu par les moulages qu’on en a
faits. Il a été gravé aussi plusieurs fois (4); enfin il a été reproduit avec
soin dans les Monuments inédits de l’Institut archéologique (5). Hercule y
est représenté un genou appuyé sur le dos de l’animal, qu’il tient par
les ramures. Cette pose paraît avoir été adoptée par les artistes, sans
aucun doute en souvenir d’une œuvre de sculpture célèbre. Il y est
fait allusion dans une épigramme de l’Anthologie :
cQv 6 pèv (çjl Oripoç eTOpêeêawç, yovu (3pf9ei
EÙTiTopGcov Tîccldgcaç ^pot^apevoç xepauiv (6).
On retrouve cette même pose d’Hercule dans un bas-relief de style
archaïque conservé au Musée Britannique (7), et dans un groupe de
marbre, autrefois du Musée Campana (8), et sur plusieurs monnaies,
entre autres à Germé de Mysie (9), à Pergame (10), à Périnthe (11), à
Hadrianopolis de Thrace (12), à Nicée de Bithynie (13), à Prusias ad
Hypion (i4), et sur quelques pièces de coin romain aux effigies des
(J) Pausan., VII, 25, 3; Serv., ad Virg., Æn.,
VI, 806; Hygin., Fab. 38.
(2) Pindar., Olymp., III, 52, sqq. et Schol.;
Apoilod., II, o, 3.
(3) Illustrazione del gruppo di Ercole colla
cerva, Napoli, 1805, in-4°.
(4) Bull. arch. Napolitano, anno primo, 1843,
pl. iv, et p. 91 ; Clarac, Musée de sculpture ant.
■et moderne, pl. 794, n° 2006 A.
(5) T. IV, pl. vu.
(6) Anthol. Balat., t. II, p. 653, Planud. 96.
(7) Combe, Marbles of the British Muséum, II,
pl. vii; Specimens, pl. xi; K. 0. Millier und Wie-
seler, Denkmdler, I, xiv, 49.
(8) Monuments inédits de l’Inst. arch., t. IV,
pl. viii; Clarac, l. cit., pl. 802 H, n° 2006 bis.
Clarac a confondu ce groupe avec celui de Pom-
péi, et sur la planche il est indiqué comme étant
de bronze.
(9) Mionnet, V, Suppl., p. 364, n° 521.
(10) Idem, V, Suppl., p. 455, n° 1081.
(11) Idem, I, p. 413, n° 327, et II, Suppl.,
p. 418, n° 1285.
(12) Idem, II, Suppl., p. 319, n° 710, et p. 330,
n° 784.
(13) Idem, V, Suppl., p. 109, n° 594; p. 113,
n° 619; p. 120, n° 667.
(14) Idem, V, Suppl., p. 242, n° 1423, etp. 243,
n°1427.
sacré à Artémis; il habitait le mont Cérynia, aux confins de l’Achaïe
et de l’Arcadie (i). Hercule le poursuivit pendant un an entier jusque
dans le pays des Hyperboréens ; enfin il s’en empara et le porta vivant
àMy cènes (2).
Quand on voit Hercule luttant avec la biche, on se rappelle le
groupe de bronze trouvé à Pompéi en i8o5 et conservé aujourd’hui
au Musée de Païenne. Publié l’année même de sa découverte par
Gaëtano d’Ancora, dans une brochure devenue rare (3), ce groupe , qui
a servi à décorer une fontaine, est connu par les moulages qu’on en a
faits. Il a été gravé aussi plusieurs fois (4); enfin il a été reproduit avec
soin dans les Monuments inédits de l’Institut archéologique (5). Hercule y
est représenté un genou appuyé sur le dos de l’animal, qu’il tient par
les ramures. Cette pose paraît avoir été adoptée par les artistes, sans
aucun doute en souvenir d’une œuvre de sculpture célèbre. Il y est
fait allusion dans une épigramme de l’Anthologie :
cQv 6 pèv (çjl Oripoç eTOpêeêawç, yovu (3pf9ei
EÙTiTopGcov Tîccldgcaç ^pot^apevoç xepauiv (6).
On retrouve cette même pose d’Hercule dans un bas-relief de style
archaïque conservé au Musée Britannique (7), et dans un groupe de
marbre, autrefois du Musée Campana (8), et sur plusieurs monnaies,
entre autres à Germé de Mysie (9), à Pergame (10), à Périnthe (11), à
Hadrianopolis de Thrace (12), à Nicée de Bithynie (13), à Prusias ad
Hypion (i4), et sur quelques pièces de coin romain aux effigies des
(J) Pausan., VII, 25, 3; Serv., ad Virg., Æn.,
VI, 806; Hygin., Fab. 38.
(2) Pindar., Olymp., III, 52, sqq. et Schol.;
Apoilod., II, o, 3.
(3) Illustrazione del gruppo di Ercole colla
cerva, Napoli, 1805, in-4°.
(4) Bull. arch. Napolitano, anno primo, 1843,
pl. iv, et p. 91 ; Clarac, Musée de sculpture ant.
■et moderne, pl. 794, n° 2006 A.
(5) T. IV, pl. vu.
(6) Anthol. Balat., t. II, p. 653, Planud. 96.
(7) Combe, Marbles of the British Muséum, II,
pl. vii; Specimens, pl. xi; K. 0. Millier und Wie-
seler, Denkmdler, I, xiv, 49.
(8) Monuments inédits de l’Inst. arch., t. IV,
pl. viii; Clarac, l. cit., pl. 802 H, n° 2006 bis.
Clarac a confondu ce groupe avec celui de Pom-
péi, et sur la planche il est indiqué comme étant
de bronze.
(9) Mionnet, V, Suppl., p. 364, n° 521.
(10) Idem, V, Suppl., p. 455, n° 1081.
(11) Idem, I, p. 413, n° 327, et II, Suppl.,
p. 418, n° 1285.
(12) Idem, II, Suppl., p. 319, n° 710, et p. 330,
n° 784.
(13) Idem, V, Suppl., p. 109, n° 594; p. 113,
n° 619; p. 120, n° 667.
(14) Idem, V, Suppl., p. 242, n° 1423, etp. 243,
n°1427.