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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 2
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Récamier Étienne: Les courses de chars à Lugdunum
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Chanot, E. de: Caystros et Cilbis – Hélène et Canobos: peintures d’un manuscrit de Nicandre
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0042

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— 34 —

tout moderne, combat, au contraire, les jeux du cirque, non pas en eux-mêmes, mais
comme un fruit dangereux du vieil arbre de la politique païenne. Dis-moi d’où tu
viens, dit-il aux jeux du cirque, et je te dirai qui tu es. « Unde inquinantur, unde su-
mantur : nam et rivulus tenuis ex suo fonte, et surculus modicus ex sua fronde qualita-
tem originis continent (1). » Le nom de Tertullien, auquel nous pourrions joindre celui
de saint Augustin, amateur si passionné des jeux du cirque et de l’amphithéâtre dans
sa jeunesse, ainsi qu’il le dit dans ses Confessions, complète le cycle des monuments que
les curieux du turf antique doivent consulter, et que nous avons parcourus rapidement
à propos de la récente découverte des auriges de Lugdunum.

Étienne RÉCAMIER.

GAYSTROS ET CILBIS. — HÉLÈNE ET CANOBOS.

PEINTURES D’UN MANUSCRIT DE NICÀNDRE.

(Planche Tl.)

Les miniatures que la Gazette archéologique emprunte cette fois au
manuscrit n° 247 du Supplément grec de la Bibliothèque nationale (2)
sont au nombre de deux. L’une, celle qui porte le n° 2 dans la plan-
che 11, se trouve au feuillet 11, recto, après les vers des Theriaca
de Nicandre qui en ont inspiré la composition (v. 309-819). C’est une
légende que le poète raconte à propos du serpent africain nommé
aijAopoiç. « Contre cet animal, si les récits sont vrais, Hélène déploya sa
« colère quand, revenant de Troie, son vaisseau s’arrêta aux embou-
ti chures par lesquelles le Nil verse ses flots abondants, fuyant l’im-
« pétuosité terrible de Borée ; c’est alors, en effet, qu’elle contempla
« son pilote Canobos expirant sur les sables de Thonis; une hémorhoïs
« femelle l’avait mordu au col, répandant dans ses veines un venin
« pesant et changeant la couche où il était étendu en celle de la
« mort. Hélène, foulant aux pieds le serpent, le brisa par le milieu
« du corps, broyant ses vertèbres et son rachis. C’est depuis ce temps
« que l’hémorhoïs et le céraste à la démarche oblique rampent avec les
« reins comme brisés, continuant à payer la peine de leur forfait. »
Canobos ou Canopos est encore désigné par quelques autres écri-
vains comme le pilote du vaisseau de Ménélas ; on racontait qu’il
avait été enterré dans un îlot de la bouche Canopique du Nil (3), à

(1) Tert. De spect., cap. 7. 1 p. 125 et suiv.

(2) Voyez dans l’année 1875, pag. 69 et suiv., j (3) Scyl. Caryand., DeriplI, 81.
 
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