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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Lenormant, François: Tête de Trajan père
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0053

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de l’assaut final, elle était commandée par Larcins Lepidus, qui avait
été nommé après la proclamation de Vespasien comme empereur,
c’est-à-dire après le ier juillet 69 (1). Il est donc très-probable que Tra-
janus fut un des officiers qui accompagnèrent Vespasien lorsqu’il se
rendit en Egypte, et de là à Rome. Il dut être nommé consul suffect
peu de temps après, en récompense de ses services,'probablement en
70 ou 71. Dans tous les cas, il était légat consulaire de Syrie pendant
l’année césarienne d’Antioche 19.5(2), qui commence en septembre 76.

« Pendant son gouvernement de Syrie, les hostilités éclatèrent entre
les Romains et les Parthes, et elles furent suffisamment sérieuses pour
amener un combat dans lequel son fils se distingua (3), et qui lui va-
lut à lui-même les insignes du triomphe (4)- La date de son proconsu-
lat d’Asie est déterminée par une inscription de Laodicée (5), qui fut
gravée après la mort de Vespasien et pendant le septième consulat de
Titus, c’est-à-dire pendant le second semestre de 79 ; il gouverna donc
pendant l’année proconsulaire 79-80. On ignore l’époque de sa mort;
tout ce qu’on peut affirmer, c’est qu’elle avait déjà eu lieu quand Pline
prononça son panégyrique de Trajan, c’est-à-dire en l’an 100. »

Des statues durent naturellement être élevées à M. Ulpius Trajanus
dans la province qu’il avait administrée comme proconsul, soit pen-
dant l’exercice de sa charge, soit sous le règne de son fils. La prove-
nance de la tête recueillie par le baron Behr est donc un argument de
plus en faveur de l’explication de cette effigie, telle qu’elle avait été
proposée par mon père. C’est, du reste, le premier exemple que l’on
ait signalé d’un portrait en sculpture de Trajan père; jusque-là son
image ne s’était rencontrée que sur les monnaies. Mais je connais un
autre buste, fort remarquable, présentant la même effigie, lequel est
conservé au musée d’Aix en Provence. Il provient de la collection
Sallier, et son lieu d’origine est la Syrie, une autre province gou-
vernée, comme celle d’Asie, par M. Ulpius Trajanus.

François LENORMANT.

(1) L. Renier, Mém. de F Acad, deslnscr., nouv.
sér., t. XXVI, lre partie, p. 275.

(2) Monnaie de bronze d’Antioche : Catal. Pem-
broke, n° 1256.

(3) Plin., Pcinegyr., 11.

(4) Ibicl, 9; cf. 16.

(5) Corp. inscr. græc., n° 3955 ; cf. une inscrip-
tion de Smyrne, Corp., n° 3146.
 
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