DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Roulez, J.: L’Hermès d’Atalanti
DOI Artikel:Boussigues, Marius: Bas-relief grec votif trouvé à Nimes
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0094
86 —
tuette est l’œuvre d’un artiste du midi de la Gaule, et que dans cette
contrée Mercure était une divinité bien plus considérable que dans
la Grèce et à Rome.
En affirmant l’invraisemblance de la représentation d’Alexandre le
Grand en Mercure, je n’entends pas cependant en nier la possibilité.
D’apr ès le récit d’Ephippe d’Olynthe (i), écrivain contemporain, le
roi de Macédoine paraissait dans les banquets vêtu d’habits de l’une
ou l’autre divinité et notamment avec le costume d’Hermès. En outre,
dans ses réunions avec ses amis, il se montrait parfois ayant les talon-
nières aux pieds, le pétase sur la tête et dans la main le caducée ;
plus souvent il endossait la peau de lion et portait la massue comme
Hercule.
J. ROULEZ.
RAS-RELIEF GREC VOTIF TROUVÉ A NIMES.
(planche 23, n° 1.)
Si ce petit bas-relief, gravé à la moitié de ses dimensions originales
d’après un dessin de M. Lucien Feuchères, provenait delà Grèce, il
ne présenterait qu’un intérêt tout à fait secondaire. Ce serait un
spécimen de plus, et fort mutilé, d’une classe de monuments dont il
existe une infinité d’exemples. Mais son lieu d’origine lui donne une
valeur particulière. Il a été trouvé dans le midi de la France, où les
morceaux portant l’empreinte du ciseau grec sont encore si rares.
Or cette empreinte est ici incontestable ; le bas-relief est purement
hellénique, sans aucune trace de l’art romain. Aucun connaisseur de
la plastique grecque et de son histoire ne consentira à en faire des-
cendre l’exécution au-dessous du troisième ou tout au plus du se-
cond siècle avant l’ère chrétienne. C’est donc une œuvre massaliète,
et des temps de la pleine autonomie, de la Massalia encore entière-
ment et exclusivement grecque.
Le bas-relief a été découvert il y a quelques années à Nîmes, dans
les fouilles d’une maison en construction. C’est l’ex-voto de quelque
(i) Ap. Athen., Xli, 53, t. IV, p. 497, édit.
Schweig'h : w£cpt7î7voç S's cpyxnv, wç ’AAs£av<5'poç ym).
tspàç iaÔTlTC/.Ç Èepopsi SV TOI? ^êÎTCVGIÇ- û"S JJ-èv. SVIOTS
(ïè XMl TïiV TOU 'EpfAC/Ü. SV J S TT) CJUVGUCXta , TOC T£ 71='-
S’i’Xoc, y.où tov 77£~aaov lin ty, xscpaXŸÎ, x.ae to xyipiixsiov
sv ttî y_eipi ’ TvoXXaxiç â’s xat Xsovttiv xcu ootvxXov cocnvsp
ô 'Hsxx/.t;?.
tuette est l’œuvre d’un artiste du midi de la Gaule, et que dans cette
contrée Mercure était une divinité bien plus considérable que dans
la Grèce et à Rome.
En affirmant l’invraisemblance de la représentation d’Alexandre le
Grand en Mercure, je n’entends pas cependant en nier la possibilité.
D’apr ès le récit d’Ephippe d’Olynthe (i), écrivain contemporain, le
roi de Macédoine paraissait dans les banquets vêtu d’habits de l’une
ou l’autre divinité et notamment avec le costume d’Hermès. En outre,
dans ses réunions avec ses amis, il se montrait parfois ayant les talon-
nières aux pieds, le pétase sur la tête et dans la main le caducée ;
plus souvent il endossait la peau de lion et portait la massue comme
Hercule.
J. ROULEZ.
RAS-RELIEF GREC VOTIF TROUVÉ A NIMES.
(planche 23, n° 1.)
Si ce petit bas-relief, gravé à la moitié de ses dimensions originales
d’après un dessin de M. Lucien Feuchères, provenait delà Grèce, il
ne présenterait qu’un intérêt tout à fait secondaire. Ce serait un
spécimen de plus, et fort mutilé, d’une classe de monuments dont il
existe une infinité d’exemples. Mais son lieu d’origine lui donne une
valeur particulière. Il a été trouvé dans le midi de la France, où les
morceaux portant l’empreinte du ciseau grec sont encore si rares.
Or cette empreinte est ici incontestable ; le bas-relief est purement
hellénique, sans aucune trace de l’art romain. Aucun connaisseur de
la plastique grecque et de son histoire ne consentira à en faire des-
cendre l’exécution au-dessous du troisième ou tout au plus du se-
cond siècle avant l’ère chrétienne. C’est donc une œuvre massaliète,
et des temps de la pleine autonomie, de la Massalia encore entière-
ment et exclusivement grecque.
Le bas-relief a été découvert il y a quelques années à Nîmes, dans
les fouilles d’une maison en construction. C’est l’ex-voto de quelque
(i) Ap. Athen., Xli, 53, t. IV, p. 497, édit.
Schweig'h : w£cpt7î7voç S's cpyxnv, wç ’AAs£av<5'poç ym).
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