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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 5
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Murray, A.-S.: Les Joueuses d’osselets: groupe de terre-cuite
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0106

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préside à un jeu d’enfants, comme les osselets. La solennité répandue
dans toute la composition rend aussi plus probable que les osselets y
sont introduits pour indiquer une idée de fatalité en rapport avec la
jeunesse (i).

En général, cependant, l’idée de hasard ou de fatalité, à moins
d’être indiquée, serait plus clairement exprimée par un groupe de
deux personnages penchés sur les osselets, comme dans le cas des
Niobides, pour qui le jeu n’est certainement pas un simple passe-
temps, comme il l’est pour les figures de femmes mentionnées ci-des-
sus , mais le moyen d’obtenir une réponse à quelques questions diffi-
ciles. Les draperies des Niobides, dans la peinture de Naples, ne por-
tent nulle trace de négligence, comme celles des statues de joueuses
isolées.

Les figurines de terre-cuite qui ne peuvent pas être identifiées à
des sujets mythologiques ou légendaires ou à des types connus de
sculpture, sont tellement plus nombreuses que les autres, qu’il y au-
rait là une raison suffisante pour établir une présomption contre l’at-
tribution au groupe que nous publions aujourd’hui d’un incident et de
noms spéciaux, ou pour empêcher d’y voir la copie d’une oeuvre cé-
lèbre. Cependant la ressemblance entre ce groupe et les Niobides de
la peinture de Naples est si grande, que nous serions disposés à y
chercher l’écho de quelque représentation connue de joueuses réser-
vées à une destinée fatale, soit les Niobides, soit Camiro et Clytie,
par exemple. D’autre part, les différences sont si tranchées, que l’ar-
tiste de notre groupe et le peintre des Niobides ne doivent pas avoir
eu le même modèle. Dans la peinture, les deux figures sont assises
sur leur talon droit et jouent de la main droite, en tenant de la gau-
che les osselets de rechange, comme on le ferait dans la réalité du
jeu. Mais, dans la terre-cuite, la figure de droite joue de la main
gauche et est assise sur le talon gauche, de manière à obtenir la sy-

(1) Cf. Heydemann, Griechische Vasenbilder,

pl. ix, n° 1, p. 9, où un Éros ou un Génie ailé est

représenté assis sur ses talons, et jouant avec trois

balles d’or comme avec des osselets, devant une

femme assise. Un Éros ou Génie ailé semblable,

recevant les Gsselets sur le revers de sa main et
assis dans la posture habituelle en pareil cas, se
voit aussi sur un vase : Heydemann, ouvr. cit.,
planche supplém. n9 10.
 
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