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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

DOI issue:
Nr. 5
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Dumont, Albert: Miroir trouvé dans l’île de Crète
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0116

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— 108 —

geurs et aux archéologues un miroir trouvé en Grèce, qui prouvât
que la décoration au trait sur bronze, pour ces objets de toilette, eut
été connue de la civilisation hellénique. Le miroir des femmes voilées
répondait à la demande de Gerhard.

La publication faite à cette époque de ce monument par M. de Witte
provoqua une lettre de M. Bruyas qui signalait un miroir du Musée
de Lyon, resté jusqu’alors inconnu des archéologues, bien qu’il eût
été reproduit dans le Catalogue Comarmond (i). Le miroir de Lyon
avait été acheté à Corinthe en 1844 • H représente le Génie des combats
de coqs (2).

En 1872, j’ai eu le plaisir de faire dessiner, à Corinthe, le beau miroir
de Korinthos et de Levkas qui a été reproduit dans les Monuments
publiés par l’Association pour l’encouragement des études grecques
en France (1873) (3).

Vers la même époque le British Muséum acquit trois miroirs, dont
je dois la description à M. Newton. Le premier porte une rosace gra-
vée au trait; le second, une bacchante; le troisième, une étoile. Tous
les trois sont ornés de reliefs, comme l’est du reste également le mi-
roir de Korinthos et de Levkas (4).

Comme on le voit, il est aujourd’hui démontré que les Grecs ont
connu les miroirs gravés au trait. Les preuves découvertes après la
mort de Gerhard, qui les avait si vivement cherchées,' confirment les
conjectures de ce savant.

Le septième miroir (pl. 27), qui fait l’objet de cette courte notice,
11’a pas été découvert à Corinthe, mais d’après les renseignements
qu’on me donne, et que j’ai lieu de croire certains, dans l’île de Crète.
Il est en forme de boîte. Le couvercle porte un sujet en relief : une
femme assise près de laquelle est un génie ailé, debout, regardant à
droite (5). La photographie jointe à cette description altère la beauté

(I) Sous le n° 312. — Le sujet gravé sur le
miroir est tellement réduit que c’est à peine si on
y reconnaît quelque chose. Quant au style, il est
impossible d’en juger. J. W.

(2j J. de Witte, le Génie des combats de coqs,
dans la Revue areh., 1868., p. 372 et suiv., et pl.'xm.
Cf. Comptes-rendus de l’Académie des inscript, et

belles-lettres, 1868, p. 190.

(3) Pour l’historique de la découverte des miroirs
grecs gravés, voyez surtout le travail de M. de
Witte, les Miroirs chez les anciens, Bruxelles,
1872, et les Mo?iuments grecs, 1873, p. 26.

(4) Monuments-grecs, 1873, p. 29.

(6) Aphrodite et Éros. J. W.
 
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