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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 5
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Trivier, S.: Stèle funéraire attique
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0119

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français pour leur demander de donner un concours sympathique à
l’entreprise de F Académie de Vienne et de fournir à cette savante
compagnie indications, dessins, photographies des monuments en
leur possession ou à eux connus qui peuvent trouver place dans son
recueil. La confraternité scientifique ne doit pas connaître de fron-
tières quand il s’agit d’une œuvre utile à tous, et particulièrement
quand cette œuvre est prise en mains par les érudits de l’Autriche,
elle ne doit rencontrer en France que sympathie; les scrupules les
plus jaloux de susceptibilité nationale n’ont rien à objecter au con-
cours que l’on y accordera dans notre pays.

La belle stèle que nous publions dans la planche 28 11’a pas été
connue jusqu’à ce jour des savants que F Académie deVienne a chargés
de préparer le recueil des bas-reliefs funéraires grecs, et elle me
semble de nature à leur donner une idée avantageuse de ce que ren-
ferment sous ce rapport les M usées provinciaux de France. Elle est
conservée à la bibliothèque municipale de Grenoble, et c’est à la
gracieuse obligeance du bibliothécaire, M. Gariel, que la Gazette
archéologique a dû la photographie d’après laquelle la planche a été
exécutée. De dimensions considérables (elle est haute de 1 m. 84, les
figures ont 1 m. 34 et 1 m. 3i) et d'un marbre pentélique, cette stèle
provient d’Athènes , où elle a postérieurement servi de fontaine.
C’est à la fin du siècle dernier qu’elle en a été rapportée par le
comte François d’Albert de Rions, marin distingué, de naissance dau-
phinoise, qui, après avoir servi avec éclat comme capitaine de vais-
seau dans la guerre d’Amérique, était alors chef d’escadre dans les
flottes du roi Louis XVI et commandait une division navale dans les
mers du Levant. A son retour en France, en 1789, il donna celte re-
marquable sculpture à sa ville natale.

La représentation du bas-relief 11e réclame pas un long commen-
taire archéologique. O11 y voit un mari et une femme groupés dans un
de ces sujets que l’on qualifie ordinairement de Scènes d’aclieu, dési-
gnation à laquelle AL Ravaisson, ici même, a proposé de substituer
celle de Scènes de réunion dans l’autre vie. Je n’ai en aucune façon
l’intention de rouvrir ce débat, qui 11e pourra être définitivement
tranché qu’après la publication du recueil complet des bas-reliefs
funéraires grecs et par le moyen des comparaisons dont il fournira les
éléments. Ce qui fait, d’ailleurs, la valeur de la stèle conservée à Gre-
noble, ce 11’est pas son sujet, qui n’a rien de bien original, c’est son
mérite d’art, qui est grand. On chercherait difficilement un meil-
leur échantillon de la sculpture athénienne vers les derniers
temps de la République romaine ou le règne d’Auguste. Car telle est
l’époque qu’indiquent à la fois le costume des personnages et la
 
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