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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 2.1876

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Nr. 6
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Stephani: Apollon et Artémis
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https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0145

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— 137 —

Deux autres vases à figures rouges doivent être rapprochés de
ceux à peintures noires dont il était question tout à l’heure. Le pre-
mier, qui appartient actuellement au Musée royal de Berlin (i), fait
voir un jeune homme vêtu d’un himation et couronné de laurier, qui
vient de monter dans un char à quatre chevaux. Près de lui, une
femme joue de la lyre; derrière suit une autre femme, tenant d’une
main une couronne et de l’autre un flambeau, tandis quTIermès mar-
che devant le char. En comparant cette peinture à la suivante et à celle
du vase à figures noires de la collection Durand, on a reconnu avec
beaucoup de justesse que les divinités de Delphes figuraient ici comme
présidant aux mariages, que la couronne et la torche étaient des attri-
buts assez rares de Léto, mais précisément en rapport avec cette
cérémonie, enfin que la femme jouant de la lyre ne pouvait être
qu’Artémis, et l’éphèbe monté dans le char, Apollon.

La seconde peinture, très-analogue et composée d’une manière très-
expressive, comme je l’ai déjà montré ailleurs (2), orne un vase autre-
fois possédé par Pizzati (3) et n’a été comprise qu’en partie par son
éditeur. Ici c’est une femme qui est montée dans le quadrige et à
côté d’elle une seconde femme joue de la lyre d’une main, tandis que
de l’autre elle fait une libation (Wovcfri). En avant des chevaux se tient
une biche. La présence de cet animal (4), aussi bien que la repré-
sentation du départ de Triptolème sur l’autre face du même vase, ne
peuvent, ainsi que Gerhard l’a justement remarqué, permettre de
douter que nous n’ayons affaire ici à quelques-unes des divinités
d’Eleusis. Seulement l’acte de la libation prouve, contrairement à
l’opinion de Gerhard, qu’il 11e s’agit pas de l’arrivée, mais du départ
du personnage féminin monté dans le char, que celui-ci soit Déméter
ou Coré. Quant à la figure qui verse cette libation et joue de la lyre,
elle appartient sûrement au sexe féminin, par conséquent ce n’est pas
Apollon, comme le voulait Gerhard, mais Artémis. 1 2

(1) Stackelberg, Grdber der Hellenen, pl. xlii;
jÉl. des mon. céramogr., t. II, pl. l A ; Gerhard,

Berlins cmt. Biidw., n° 1028.

(2) Compte-rendu de la Comm. archéol., 1873,

p. lio et 209.

(3) Gerhard, Auserles. Vasenb., pl. lxxvi.

(4) Voy. mes observations dans le Compte-
rendu de la Comm. arch., 1870, p. 272.
 
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