DOI issue:
Nr. 6
DOI article:Chanot, E. de: Terre-cuite de Tanagra
DOI article:Witte, Jean de: Arès et Aphrodite,: lécythus trouvé dans un tombeau à Athènes
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25049#0149
141 —
sable de grâce facile que n’ont plus
sculpteurs de l’âge romain.
retrouvé au môme degré les
E. de CH AN OT.
ARÈS ET APHRODITE.
LÉCYTHUS TROUVÉ DANS UN TOMBEAU A ATHENES.
(Planche 34.)
On voit souvent sur les vases peints, et particulièrement sur les bel-
les et élégantes amphores de Noia, des dieux et des héros qui pour-
suivent des femmes. On reconnaît dans ces sujets Zeus et Sémélé (i),
Posidon et Amphitrite ou Amymone ou Æthra (2), Héphæstos et
Aphrodite (3), Apollon et Daphné (4), Pélée et Thétis (5), Thésée et
Périgune (6), etc.
La peinture que nous avons sous les yeux (pi. 34) est prise d’un
lécythus à figures rouges, trouvé, avec plusieurs autres vases dans un
tombeau à Athènes. Le sujet se compose de deux personnages : le
premier est un jeune guerrier, la tête ceinte d’une simple bandelette,
revêtu d’une tunique courte, d’une cuirasse et d’une chlamyde qui
retombe de chaque côté des épaules et armé d’une lance démesuré-
ment longue (7) ; ce jeune guerrier pose la main gauche sur l’épaule
d'une jeune! fille qui retourne la tête vers lui, avec un air de reproche
et de dédain et en s’éloignant de lui à grands pas. Un cécryphale
enveloppe sa tête, et son costume, très-simple, consiste en une dou-
ble tunique sans manches dont elle relève les plis de la main gau-
che, comme pour faciliter sa marche, en étendant la main droite ou-
verte vers le jeune homme. Dans le champ, on lit deux inscriptions où
j’avais cru pouvoir déchiffrer les noms d’APH$ et de FYNH ; mais les
caractères cursifs et peu distincts sont tellement mal tracés que, toute
(1) Cat. Durand, n° 3.
(2) Élite des mon. céramogr., t. III, pl. v, xvn-
xxx. Cf. Cat. Durand, nos 207 et 208.
(3) Élite des mon. céramogr., t. I, pl. xxxix et
XL.
(4) Élite, t. II, pl. xx-xxn; Cat. Durand, n° 8.
(5) Voy. Raoul-Rochette, Mon. inècl., pl. i et s.
et surtout le travail que j’ai publié clans les Ann.
de l’Inst. arch., t. IV, 1832, p. OOetsv.; cf. Cat.
Durand, nos 378 et 379; Cat. étrusque, nos 132, 133,
134, 135 et 253; Cat. Magnoncour, n° 58. Mais
depuis les recherches faites par Raoul-Rochette
et par moi, on a découvert et publié un grand
nombre de vases peints et d’autres monuments
qui montrent Pélée et Thétis.
(6) Cat. Durand, n° 346.
(7) La planche 34 reproduit la peinture dans les
proportions exactes de l’original ; toutefois, il a
fallu racourcir la lance de plus de 2 centimètres,
pour faire entrer le dessin dans le cadre adopté
pour le format de la Gazette. Haut, du lécythus
40,50 cent.
Nous devons la connaissance de ce curieux lécy-
thus à l’obligeance de MM. Rollin et Feuardent.
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sable de grâce facile que n’ont plus
sculpteurs de l’âge romain.
retrouvé au môme degré les
E. de CH AN OT.
ARÈS ET APHRODITE.
LÉCYTHUS TROUVÉ DANS UN TOMBEAU A ATHENES.
(Planche 34.)
On voit souvent sur les vases peints, et particulièrement sur les bel-
les et élégantes amphores de Noia, des dieux et des héros qui pour-
suivent des femmes. On reconnaît dans ces sujets Zeus et Sémélé (i),
Posidon et Amphitrite ou Amymone ou Æthra (2), Héphæstos et
Aphrodite (3), Apollon et Daphné (4), Pélée et Thétis (5), Thésée et
Périgune (6), etc.
La peinture que nous avons sous les yeux (pi. 34) est prise d’un
lécythus à figures rouges, trouvé, avec plusieurs autres vases dans un
tombeau à Athènes. Le sujet se compose de deux personnages : le
premier est un jeune guerrier, la tête ceinte d’une simple bandelette,
revêtu d’une tunique courte, d’une cuirasse et d’une chlamyde qui
retombe de chaque côté des épaules et armé d’une lance démesuré-
ment longue (7) ; ce jeune guerrier pose la main gauche sur l’épaule
d'une jeune! fille qui retourne la tête vers lui, avec un air de reproche
et de dédain et en s’éloignant de lui à grands pas. Un cécryphale
enveloppe sa tête, et son costume, très-simple, consiste en une dou-
ble tunique sans manches dont elle relève les plis de la main gau-
che, comme pour faciliter sa marche, en étendant la main droite ou-
verte vers le jeune homme. Dans le champ, on lit deux inscriptions où
j’avais cru pouvoir déchiffrer les noms d’APH$ et de FYNH ; mais les
caractères cursifs et peu distincts sont tellement mal tracés que, toute
(1) Cat. Durand, n° 3.
(2) Élite des mon. céramogr., t. III, pl. v, xvn-
xxx. Cf. Cat. Durand, nos 207 et 208.
(3) Élite des mon. céramogr., t. I, pl. xxxix et
XL.
(4) Élite, t. II, pl. xx-xxn; Cat. Durand, n° 8.
(5) Voy. Raoul-Rochette, Mon. inècl., pl. i et s.
et surtout le travail que j’ai publié clans les Ann.
de l’Inst. arch., t. IV, 1832, p. OOetsv.; cf. Cat.
Durand, nos 378 et 379; Cat. étrusque, nos 132, 133,
134, 135 et 253; Cat. Magnoncour, n° 58. Mais
depuis les recherches faites par Raoul-Rochette
et par moi, on a découvert et publié un grand
nombre de vases peints et d’autres monuments
qui montrent Pélée et Thétis.
(6) Cat. Durand, n° 346.
(7) La planche 34 reproduit la peinture dans les
proportions exactes de l’original ; toutefois, il a
fallu racourcir la lance de plus de 2 centimètres,
pour faire entrer le dessin dans le cadre adopté
pour le format de la Gazette. Haut, du lécythus
40,50 cent.
Nous devons la connaissance de ce curieux lécy-
thus à l’obligeance de MM. Rollin et Feuardent.
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