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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Lefèvre-Pontalis, Eugène: Étude sur les chapiteaux de l’église de Chivy
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0040

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2(j ÉTUDE SUR LES CHAPITEAUX DE L ÉGLISE DE CHIVT.

Tmcy, de Jouaignes, de Chevregny et deGlennes, à la chapelle de sainte Berthe de Filain
et à la crypte du Mont-Notre-Dame, mais la réfutation de sa théorie sur l’église de Chivy
permettra d’apprécier la valeur de ses autres hypothèses appuyées sur un raisonnement
identique.Tel est l’historique de la question des chapiteaux de Chivy. Si nous nous décidons
à l’aborder à notre tour, c’est que l’étude de l’ornementation des églises de la légion nous
a fourni des éléments de comparaison destinés a 1 éclaircir. Mais, avant d entiei dans lu
sujet que nous nous sommes proposé de traiter, il convient de décrire sommairement
les différentes parties de l’église de Chivy pour déterminer l’époque de leur construction.

Cet édifice se compose d’une nef flanquée de deux has-côtés, d’un transept dont les
croisillons renferment deux absidioles et d’un chœur à chevet carré. Il n’est pas
douteux que le sanctuaire ne fût anciennement arrondi en hémicycle : son chevet plat
n’a été établi qu’au xme siècle, comme celui de la cathédrale de Laon. Dans son état
primitif, le plan de l’église de Chivy offrait des dispositions analogues à celles des églises
de Cerny en Laonnais, de Bernv-Rivière, de Saint-Thibauld de Bazoches (Aisne), de
Saint-Léger-aux-Bois (Oise) et de Saint-Thierry (Marne), qui appartiennent au xi° siècle.
Mais comme ce genre de plan fut encore adopté pendant la première moitié du
xiT siècle par les architectes de la région, à Urcel, à Oulchy-la-Ville (Aisne) et à Vaumoise
(Oise), il ne peut fournir aucune indication sur l’âge approximatif du monument. L’étude
de ses caractères archéologiques est heureusement beaucoup plus instructive.

La nef, recouverte d’une simple charpente, ne renferme que trois travées dont les arcs
en plein cintre sont formés d’un double rang de claveaux et s'appuient sur des piliers
cantonnés de trois colonnes. Deux de ces colonnes sont placées sous la retombée des

grandes arcades; la troisième fait face au bas-côté et la pile est complètement plate du
côté de la nef. Dans l’axe de chaque travée s’ouvre une petite fenêtre en plein cintre. A
quelle date faut-il attribuer la nef de l’église de Chivy? C’est un point intéressant à dis-
cuter, car les chapiteaux que nous étudierons plus loin se trouvent précisément dans
celle partie de 1 édifice. M. Fleury n a pas hésité à la faire remonter dans son ensemble

au xn siècle, comme 1 attestent, dit-il, « le portail dont l’archivolte s’orne d’endentures
it le clochei carré, décoré sur toutes ses faces d’un bandeau d’arcs renversés ». Ce

îabonnement est loin d’être péremptoire. En effet, si pour déterminer l’âge de la nef
(Vune église un archéologue s’avisait de prouver que sa façade a dû être bâtie à telle ou
: ’’ époque, on pounait lui objecter avec raison qu’il a oublié de démontrer le point le
*'lus ‘“Portant, à savoir que la façade était contemporaine de la nef. Le système que
T Fleiu- s os,t elÎ01'ce S'appliquer à l’église de Chivy conduirait facilement à des con-
usiuns tout a fait bizarres- En vertu de ce principe, il faudrait attribuer au xviic siècle
leglise de Saint-Léger de Soissons qui fut bâtie au xm* siècle, puisque son portail porte
empiemte du style en usage sous le règne de Louis XIV. De même, on pourrait
soutenu- que la ne de la grande église de Saint-Leu d’Esserent (Oise) n’a pas été recon-
s mue au xm siecle, mais bien au xn* siècle, puisque la façade de l’église est une œuvre
 
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