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Heuzey, Léon: De quelques cylindres et cachets de l’Asie- Mineure
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0077
DE QUELQUES CYLINDRES ET CACHETS DE L’ASIE-MINEURE. 57
y avait donc là une combinaison des deux principales formes que les Orientaux donnaient
volontiers à leurs petits objets de pierre dure : le cône et le cylindre.
Il est très important de faire observer que l’hématite est taillée et polie avec une
remarquable précision de travail, comme dans les plus beaux cylindres babyloniens.
Même observation pour la gravure : les figures, bien que nombreuses et de très petite
proportion, sont enlevées en quelques traits avec beaucoup de finesse et une rare pres-
tesse de main. Il n’y a aucune trace de barbarie : c’est l’œuvre d’un graveur très habile.
En effet, un des caractères qui distinguent à première vue la décoration de ce cylindre,
quand on la compare à celle des cylindres chaldéens ou assyriens, c’est l’exiguïté
presque microscopique des figures, qui laisse de la place pour des bordures d’ornements
dessinés aussi avec beaucoup d’élégance et formant plusieurs zones parallèles. Quant au
style du dessin, il se rapproche beaucoup de celui des cylindres babyloniens, et la
ressemblance paraît encore plus étroite, quand on examine avec soin les sujets repré-
sentés.
Sur la partie cylindrique se déroule une suite de dix figures, qui semblent former plu-
sieurs scènes distinctes. En voici une reproduction agrandie, dont je crois pouvoir
garantir l’exactitude, ayant moi-même dirigé, la loupe à la main, le dessinateur et
lui ayant fait relever les moindres traits de la gravure1. De ces observations minutieuses
résulte aussi la description détaillée qui va suivre.
La scène principale reproduit de très près le sujet de la présentation à une divinité,
si communément traité par la glyptique chaldéo-babylonienne.
Trois personnages marchent dans le même sens, élevant la main droite en signe
d’adoration. De l’autre main, ils tiennent abaissée une arme à fer triangulaire, pique ou
grande flèche, et une crosse recourbée, dont l’usage est difficile à reconnaître : c’est peut-
I. Une reproduction du même monument a été faite par
le même dessinateur, également sous ma surveillance, pour
Y Histoire de fart dans l'antiquité, de Perrot et Chipiez
vol. IV, p. 771.
y avait donc là une combinaison des deux principales formes que les Orientaux donnaient
volontiers à leurs petits objets de pierre dure : le cône et le cylindre.
Il est très important de faire observer que l’hématite est taillée et polie avec une
remarquable précision de travail, comme dans les plus beaux cylindres babyloniens.
Même observation pour la gravure : les figures, bien que nombreuses et de très petite
proportion, sont enlevées en quelques traits avec beaucoup de finesse et une rare pres-
tesse de main. Il n’y a aucune trace de barbarie : c’est l’œuvre d’un graveur très habile.
En effet, un des caractères qui distinguent à première vue la décoration de ce cylindre,
quand on la compare à celle des cylindres chaldéens ou assyriens, c’est l’exiguïté
presque microscopique des figures, qui laisse de la place pour des bordures d’ornements
dessinés aussi avec beaucoup d’élégance et formant plusieurs zones parallèles. Quant au
style du dessin, il se rapproche beaucoup de celui des cylindres babyloniens, et la
ressemblance paraît encore plus étroite, quand on examine avec soin les sujets repré-
sentés.
Sur la partie cylindrique se déroule une suite de dix figures, qui semblent former plu-
sieurs scènes distinctes. En voici une reproduction agrandie, dont je crois pouvoir
garantir l’exactitude, ayant moi-même dirigé, la loupe à la main, le dessinateur et
lui ayant fait relever les moindres traits de la gravure1. De ces observations minutieuses
résulte aussi la description détaillée qui va suivre.
La scène principale reproduit de très près le sujet de la présentation à une divinité,
si communément traité par la glyptique chaldéo-babylonienne.
Trois personnages marchent dans le même sens, élevant la main droite en signe
d’adoration. De l’autre main, ils tiennent abaissée une arme à fer triangulaire, pique ou
grande flèche, et une crosse recourbée, dont l’usage est difficile à reconnaître : c’est peut-
I. Une reproduction du même monument a été faite par
le même dessinateur, également sous ma surveillance, pour
Y Histoire de fart dans l'antiquité, de Perrot et Chipiez
vol. IV, p. 771.