Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

DOI Artikel:
Pottier, Edmond: Vases peints inédits du musée de Ravestein, à Bruxelles
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0138

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
114

VASES PEINTS INÉDITS DU MUSEE DE RAVESTEIN.
n’ont pas été exactement reproduites. On lit : MEMNO/// KAKD$. Le nom du Silène, conduisant
un mulet, est écrit rétrograde ^01 AM R. La fin de l’inscription, près de la Ménade, manque :
OA UE ! AK//// • Sur le revers, la Ménade s’appelle ÀI3AN, Atysta, nom de Nymphe connu. A gauche
est écrit KAH//// et à droite KAP05. Sous le pied du vase, quelques grafïites à la pointe AAI, h, qy.

IL Vase archaïque à fond blanc.

Les travaux de M. Lœschcke1 et de M. Puchstein2 ont récemment attiré l’attention
sur une série de vases de style archaïque à fond blanc dont la coupe d’Arcésilas et la
coupe de Polyphénie aveuglé par Ulysse et ses compagnons, toutes deux au Cabinet des
Médailles de Paris, sont les représentants les plus connus. J’ai repris la liste publiée par
les archéologues allemands, en y ajoutant quelques spécimens inédits, dans le quatrième
fascicule des Céramiques de la Grèce propre de MM. Dumont et Chaplain, que j’ai été
chargé de publier et de mettre au courant des découvertes récentes, depuis la mort de
mon regretté maître et ami3. J’y ai signalé une coupe du Musée de Ravestein qui rentre
dans la catégorie de ces vases à couverte blanche, en donnant une description que je
complète aujourd’hui par la publication de cet intéressant spécimen (pl. 14, n° 1).

M. de Meester de Ravestein avait fort justement remarqué la ressemblance de cette pein-
ture avec les monuments analogues, comme la coupe d’Arcésilas et celle de Polyphénie4.
Les scènes de banquet sont assez fréquentes sur ces vases; j’en ai compté cinq exemples5.
On remarquera sur celui-ci les chaussures à bout recourbé qui sont posées sur un
tabouret placé sous le lit : elles sont semblables à celles que porte Arcésilas, roi
de Cyrène6. On sait que ce genre de bottines faisait partie du costume national des
Étrusques, mais nous n’y voyons pas une raison suffisante pour rattacher l’ensemble de
ces poteries à une fabrique d’Italie. Les Étrusques, en effet, ont emprunté cette mode
aux populations asiatiques au milieu desquelles ils vivaient avant leur émigration en
Italie7. On en a la preuve grâce aux monuments appelés hittites ou hétéens, récem-
ment mis en lumière8, où l’on remarque souvent les mêmes chaussures à bout recourbé.
Il est probable que cette mode s’était répandue de l’Asie sur plusieurs points du bassin
méditerranéen, comme l’Étrurie, la Cyrénaïque et d’autres régions. Elle ne peut donc
pas servir à trancher la question encore douteuse de l’origine des vases archaïques à fond
blanc. M. Lœschcke les attribue à une fabrique dorienne, comme Sicyone ou Sparte;
M. Puchstein s’est attaché à démontrer qu’on devait y voir les produits d’une fabrique

1. Dorpat. Programm, '1879, De basi quadarn prope
Spartam reperla.

2. Archœolog. Zeitung, 1880, p. 185, et surtout 1881,
p. 215 et suiv., pl. 10-13.

3. Céramiques de la Grèce propre, 4 e fascicule, Didot,
1887, p. 293 et suiv.

4. Musée de Ravestein, n° 401.

5. Céramiques de la Grèce propre, p. 299-303, nos 13,
14, 24, 26, 27

6. Ibid., p. 295, n° 1 ; Monumenti de II’ Inst., I, pl. 47.

7. Sur la question encore obscure de l’origine des
Étrusques, cf. Céramiques de la Gr. pr., p. 190 et note 6.

8. Voy. Perrot et Chipiez, Histoire de l’art, IV, p. 562
et suiv., 678, 718, 738, 771 et suiv., 777 et suiv., 807.
 
Annotationen