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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Bapst, Germain: Les fouilles de Siverskaia (Caucase), [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0147

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LES FOUILLES DE SI VERSE AI A. 123

Nous allons d’abord décrire les pièces telles qu’on les voit et telles que notre
planche les reproduit.

La plus grande est un vase, actuellement en bois, à col évasé, ayant à la partie la plus
large de sa panse une monture en or dentelée et rehaussée de filigrane. Ce vase était
autrefois en verre.

Deux cercles d’or réunis par des bandes perpendiculaires forment la décoration de la
panse. Du cercle supérieur pendent des perles d’or retenues par des chaînes du même
métal. L’extrémité du vase est un cylindre sans fond en or repoussé représentant des
griffons aux ailes déployées et placés bec à bec. Le cylindre d’or et la monture en or de
la partie supérieure appartiennent, à notre avis, à la décoration de deux vases distincts.

La ligne générale du vase dessiné par le comte Ouvaroff paraît être de fantaisie;
l’antiquité n’offre rien de similaire. Ce n’était pas à un vase que devait s’appliquer cette
monture, mais à une coupe presque identique de forme aux deux précédentes. Le cercle
d’or du haut devait s’adapter au bord supérieur de la coupe, et son pied ne devait pas
descendre plus bas que les perles d’or supportées par les chaînes; par conséquent il ne
devait pas y avoir de col ni de rétrécissement, puisque la coupe s’arrêtait avec la partie
supérieure de la monture d’or.

L’examen auquel nous nous sommes livré des morceaux de verre brisé existant dans
la trouvaille, nous a confirmé dans cette idée. Nous y avons trouvé des anses identiques
à celles des deux premières coupes; on supposera donc que cette monture d’or s’appli-
quait à une coupe de verre dont on a retrouvé les morceaux, coupe plus petite, mais
semblable de forme à celles déjà décrites. Mais quel était l’usage du cylindre d’or avec
les figures de griffons? C’est là une question que nous ne saurions trancher.

Le second vase à monture d’or, restauré en bois tourné, sous la direction du comte
Ouvaroff, doit être restitué de la même façon que celui que nous venons de décrire. Il est
plus petit et le cylindre d’or de sa partie inférieure ne porte pas de griffons exécutés au
repoussé. (PL 16, fig. 1.) La monture d’or doit donc s’appliquer à une quatrième coupe
de verre à anse, et quant au pied en or, il doit provenir d’un autre objet, à moins qu’il
n’ait été adapté après coup; mais sa grandeur ne permet pas d’émettre cette supposition.

( A suivre. )

Germain B A PST.

Gazette archéologique. — Année 1887.

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