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Reinach, Salomon: Observations sur L’Apothéose d’Homère: bas-relief en marbre du musée britannique
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OBSERVATIONS SUR l’âPOTHÉOSE d’hOMÈRE.
demande, veut bien m’écrire qu’il est tout à fait de mon avis. On s’étonnera même qu’une
erreur aussi bizarre ait pu se produire et se perpétuer, car il est impossible de tenir une
patère avec le geste figuré sur le bas-relief.
Une preuve de la justesse de notre opinion nous est fournie par une statuette de
Myrina qui est entrée au Musée du Louvre et qui doit prochainement être publiée b Son
attitude, son costume, rappellent tellement la prétendue Pythie qu’on peut considérer
ces deux figures comme inspirées par un modèle commun. Or, la statuette de Myrina,
qui tient un rouleau, est évidemment une Muse; les Muses sont assez fréquentes parmi
les terres cuites grecques et la nécropole de Myrina en a fourni plusieurs. Nous n’hési-
tons donc pas à penser que P hypothèse de la Pythie est à rejeter et que le personnage à
gauche d’Apollon représente une Muse tenant un rouleau.
Les anciens interprètes, ayant à dénommer des figures féminines, y reconnaissaient
les neuf Muses et la Pythie; puisque la Pythie est une Muse comme les autres, il faut
trouver une autre dénomination pour la dixième Muse. Or, cette Muse est précisément
la prétendue Melpomène et nous avons montré que la dénomination de Melpomène est
insoutenable. La conclusion qui s’impose est que la prétendue Melpomène n’est autre
que la mère des Muses, Mnémosyne. Tout s’explique, dès lors, avec une grande simpli-
cité. Un peu au dessous de Jupiter, le père des Muses, mais placée au dessus d’elles et
d’une taille plus grande, se tient la mère des neuf sœurs. Ses cheveux sont enveloppés
dans un credemnon et la majesté de son attitude2, la situation qu’elle occupe dans la
1. Pottier et Reinach, la Nécropole de Myrina, pi 34.
2. Cf. Mus. Pio Clem., I. pl. 27; Muller-Wieseler,
Denkmaeler, t. II, n° 749.
OBSERVATIONS SUR l’âPOTHÉOSE d’hOMÈRE.
demande, veut bien m’écrire qu’il est tout à fait de mon avis. On s’étonnera même qu’une
erreur aussi bizarre ait pu se produire et se perpétuer, car il est impossible de tenir une
patère avec le geste figuré sur le bas-relief.
Une preuve de la justesse de notre opinion nous est fournie par une statuette de
Myrina qui est entrée au Musée du Louvre et qui doit prochainement être publiée b Son
attitude, son costume, rappellent tellement la prétendue Pythie qu’on peut considérer
ces deux figures comme inspirées par un modèle commun. Or, la statuette de Myrina,
qui tient un rouleau, est évidemment une Muse; les Muses sont assez fréquentes parmi
les terres cuites grecques et la nécropole de Myrina en a fourni plusieurs. Nous n’hési-
tons donc pas à penser que P hypothèse de la Pythie est à rejeter et que le personnage à
gauche d’Apollon représente une Muse tenant un rouleau.
Les anciens interprètes, ayant à dénommer des figures féminines, y reconnaissaient
les neuf Muses et la Pythie; puisque la Pythie est une Muse comme les autres, il faut
trouver une autre dénomination pour la dixième Muse. Or, cette Muse est précisément
la prétendue Melpomène et nous avons montré que la dénomination de Melpomène est
insoutenable. La conclusion qui s’impose est que la prétendue Melpomène n’est autre
que la mère des Muses, Mnémosyne. Tout s’explique, dès lors, avec une grande simpli-
cité. Un peu au dessous de Jupiter, le père des Muses, mais placée au dessus d’elles et
d’une taille plus grande, se tient la mère des neuf sœurs. Ses cheveux sont enveloppés
dans un credemnon et la majesté de son attitude2, la situation qu’elle occupe dans la
1. Pottier et Reinach, la Nécropole de Myrina, pi 34.
2. Cf. Mus. Pio Clem., I. pl. 27; Muller-Wieseler,
Denkmaeler, t. II, n° 749.