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Bapst, Germain: Les fouilles de Siverskaia, [2], coupe en argent doré
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0175
LES FOUILLES DE SIVERSKAIA
(Suite1 ).
(Planches 21 et 22.)
COUPE EN ARGENT DORÉ.
C’est un fort joli morceau de repoussé que cette coupe d’argent. L’ombilic était séparé
du marli lorsqu’on l’a trouvée en terre : depuis on a cherché à rétablir l’objet tel qu’il
était, mais la restitution en est fort défectueuse. L’ombilic et le marli ont été ressou-
dés l’un à l’autre au moyen de petites lamelles d’argent; l’ombilic a été mis à l’envers,
en sorte que, quand les oves du marli se trouvent du côté où l’on doit les voir, c’est
l’envers de l’ombilic que l’on a devant les yeux, et réciproquement.
Au centre de la coupe, est une rosace marguerite de style assyrien, placée sur une
touffe de feuilles d’acanthe également disposées en rosaces dont certaines parties sont
dorées. Autour, une frise est formée au moyen de la répétition de figures de femmes
sur un corps ailé et elle se termine par deux enroulements en volute. La tête de la femme
est un chef-d’œuvre de ciselure et de fini. Elle est surmontée d’un diadème semblable
au beau diadème trouvé à Panticapée. Ce motif de femme ailée semble appartenir
exclusivement au Bosphore. Des bractées en or repoussé formées de la même figure
ont été trouvées en grand nombre dans les tombeaux de Kertch. L’ombilic est bordé
par une bande de style grec, gravée, et au marli sont des suites d’oves séparées par des
motifs en relief.
On ne peut comparer cette pièce à aucune de ces fameuses coupes de style oriental
découvertes en Étrurie et à Cypre. Toutes ces dernières, en or ou en argent coulé, ont
été gravées. Celle-ci, en métal beaucoup plus mince, est travaillée au repoussé. C’est
un point de ressemblance qu’elle a avec la coupe d’argent découverte au Kasbeck,
actuellement au Musée de Moscou, et décrite par M. Perrot dans son troisième volume
de Y Art dans Vantiquité. Ces deux coupes provenant du Caucase ont donc des points
de ressemblance entre elles, tandis qu’elles semblent n’en avoir aucun, par le style ou
par les procédés de fabrication, avec celles découvertes en Cypre ou en Étrurie.
Nous rappelons que cette coupe n’a pas été trouvée dans le tumulus de Siverskaïa
fouillé par M. Sisof, mais de l’autre côté du Kouban, à Maryinskaïa. L’étude de cette
coupe sera sans doute poussée plus loin dans un avenir prochain.
■1 Voyez plus liant, Gazelle archéologique, page Tl 6.
Gazette archéologique. — année 1887.
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(Suite1 ).
(Planches 21 et 22.)
COUPE EN ARGENT DORÉ.
C’est un fort joli morceau de repoussé que cette coupe d’argent. L’ombilic était séparé
du marli lorsqu’on l’a trouvée en terre : depuis on a cherché à rétablir l’objet tel qu’il
était, mais la restitution en est fort défectueuse. L’ombilic et le marli ont été ressou-
dés l’un à l’autre au moyen de petites lamelles d’argent; l’ombilic a été mis à l’envers,
en sorte que, quand les oves du marli se trouvent du côté où l’on doit les voir, c’est
l’envers de l’ombilic que l’on a devant les yeux, et réciproquement.
Au centre de la coupe, est une rosace marguerite de style assyrien, placée sur une
touffe de feuilles d’acanthe également disposées en rosaces dont certaines parties sont
dorées. Autour, une frise est formée au moyen de la répétition de figures de femmes
sur un corps ailé et elle se termine par deux enroulements en volute. La tête de la femme
est un chef-d’œuvre de ciselure et de fini. Elle est surmontée d’un diadème semblable
au beau diadème trouvé à Panticapée. Ce motif de femme ailée semble appartenir
exclusivement au Bosphore. Des bractées en or repoussé formées de la même figure
ont été trouvées en grand nombre dans les tombeaux de Kertch. L’ombilic est bordé
par une bande de style grec, gravée, et au marli sont des suites d’oves séparées par des
motifs en relief.
On ne peut comparer cette pièce à aucune de ces fameuses coupes de style oriental
découvertes en Étrurie et à Cypre. Toutes ces dernières, en or ou en argent coulé, ont
été gravées. Celle-ci, en métal beaucoup plus mince, est travaillée au repoussé. C’est
un point de ressemblance qu’elle a avec la coupe d’argent découverte au Kasbeck,
actuellement au Musée de Moscou, et décrite par M. Perrot dans son troisième volume
de Y Art dans Vantiquité. Ces deux coupes provenant du Caucase ont donc des points
de ressemblance entre elles, tandis qu’elles semblent n’en avoir aucun, par le style ou
par les procédés de fabrication, avec celles découvertes en Cypre ou en Étrurie.
Nous rappelons que cette coupe n’a pas été trouvée dans le tumulus de Siverskaïa
fouillé par M. Sisof, mais de l’autre côté du Kouban, à Maryinskaïa. L’étude de cette
coupe sera sans doute poussée plus loin dans un avenir prochain.
■1 Voyez plus liant, Gazelle archéologique, page Tl 6.
Gazette archéologique. — année 1887.
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