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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Bapst, Germain: Les fouilles de Siverskaia, [2], coupe en argent doré
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0176

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LES FOUILLES DE SIVERSKAIA.

Sans donner aucune conclusion, nous pouvons au moins indiquer l’état de la question
et rechercher les moyens qui pourraient amener à une découverte. Jusqu’à présent on
s’est particulièrement occupé en Occident des coupes qui, au nombre de 60 environ,
ont été trouvées les unes en Assyrie, les autres en Grèce, en Étrurie et à Gypre. Elles
ont été décrites par différents savants, particulièrement par M. Clermont-Ganneau.
Pour toutes celles d’Etrurie, de Grèce et d’Assyrie, nous nous rangeons à l’avis de ceux
qui les ont publiées avant nous. Nous les croyons de provenance assyrienne ou phéni-
cienne, et d’une époque antérieure de plusieurs siècles à Jésus-Christ; mais, dans celles
trouvées à Gypre et publiées par le général de Gesnola, il en est quelques-unes dont
l’antiquité et la provenance sont moins certaines. Depuis quelque temps, des fouilles
nombreuses, exécutées dans le nord de la Russie (gouvernement de Perm et de Yiatka),
nous ont fait connaître un grand nombre de monuments persans, dont une cinquantaine
de coupes en argent repoussé ou gravé. Parmi ces coupes publiées par M. Aspelin,
quelques-unes semblent identiques à deux ou trois de Gypre publiées par le général de
Gesnola. C’est une ressemblance que nous indiquons; peut-être amènera-t-elle quelques
savants à étudier les trouvailles de la Russie orientale, et trouvera-t-on la solution d’un
des nombreux problèmes que l’archéologie cherche encore.

bijou d’or.

Un seul bijou provient de Siverskaïa : c’est une plaque ronde en or plané appliquée
sur une plaque de bronze. Elle peut mesurer 6 à 7 centimètres de diamètre. Au dessous
de la plaque de bronze sont deux parties saillantes qui indiquent qu’on devait appli-
quer ce bijou sur une étoffe ou sur une lanière de cuir. Au centre est un cabochon de
verre incolore, et, à l’entour, des grenats; des S en filigranes complètent la décoration,
qui est bien comprise dans son dessin et bien traitée. Trouvée au nord de la France ou
sur les bords du Rhin, cette plaque s’appellerait franque ou mérovingienne.

PLAQUE D’OR.

Enfin, le dernier objet, qui diffère comme style et comme travail de tout le reste, est
une plaque d’or très épaisse travaillée au repoussé, sur laquelle se trouve un sujet qui
paraît être imité de quelque scène mythologique de la Grèce. Mais la grossièreté du
dessin, l’incohérence des figures rendent presque impossible l’assimilation du sujet
représenté. Il nous paraît vraisemblable que nous sommes en présence d’une scène
dionysiaque. Un cep de vigne encadre les figures. A gauche, un personnage imberbe,
vêtu d’une tunique courte, assis sur un animal que l’on reconnaît à ses griffes pour une
panthère, tient dans sa main gauche une espèce de masse d’armes que l’on peut iden-
tifier avec un thyrse : ce personnage serait Bacchus. Au dessous de l’animal, sur un
tertre couvert de feuilles de lierre, une tête d’homme sans corps. Puis, sur la partie
droite, Minerve, avec une tunique talaire, un casque et un bouclier, pose sa main gauche
sur la tête d’un troisième personnage nu dans lequel on reconnaît une femme. La
 
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