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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Champeaux, Alfred de; Gauchery, Paul: Les travaux d’architecture et de sculpture, [4]: exécutés pour Jean de France, duc de Berry
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0235

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LES TRAVAUX D’ARCHITECTURE ET DE SCULPTURE

EXÉCUTÉS POUR JEAN DE FRANCE , DUC DE RERRY

[Suite').

(Planche 2 8.)

La Sainte-Gliapelle de Bourges rappelait, dans ses dispositions principales et dans son
ornementation, celle érigée à Champmol par le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi.
Les comptes relatifs à sa construction étant perdus, on ne peut préciser le nom de
l’architecte à qui le duc de Berry s’adressa, mais il est présumable que ce fut à Drouet
de Dammartin, dont nous avons constaté la présence à Bourges et à Aubigny en 1399,
et qui avait déjà dirigé les travaux de la Chartreuse de Champmol. On doit également
présumer que plusieurs des artistes et des ouvriers employés à ce dernier monument
furent appelés à Bourges pour y donner une édition nouvelle des merveilles créées en
Bourgogne. Drouet de Dammartin ne vit peut-être pas lui-même l’achèvement de
l’édifice, car, lors de sa consécration, le maître des œuvres de maçonnerie était Jean
Guérart et celui des œuvres de charpenterie Guillaume de Marcillv. Ils continuèrent
d’exercer ces fonctions plusieurs années après la mort du duc de Berry.

La Sainte-Gliapelle formait avec les bâtiments du palais un angle un peu aigu. La rose
de la façade regardait le faubourg d’Auron, tandis que son chevet orienté était dirigé
vers le centre de la ville et occupait une partie de la place actuelle de l’Arsenal. Un por-
tique à larges baies surmonté d’une terrasse bordée d’une balustrade de pinacles
donnait accès à la fois dans la grande salle qui se présentait en face du perron
élevé de vingt-quatre marches et dans la Sainte-Chapelle dont le porche s’ouvrait
à la gauche. Sous le portique à droite, était un bâtiment qui contenait le trésor
et la bibliothèque. Cette construction, située dans le fossé et en dehors de l’aligne-
ment du palais, était contrebuttée par des contreforts. Elle comprenait un sous-
sol à rez-de-chaussée, des jardins et une pièce située au niveau de la grande salle
et de la Sainte-Chapelle. Une vis encore apparente réunissait les deux étages. Sur
les murs du péristyle étaient appliquées des statues agenouillées représentant les
ancêtres du duc. A l’extrémité opposée au portail de la chapelle, était sculptée une
grande figure de cerf tenant à son cou l’écu armorié du fondateur ; ce qui avait fait donner
à ce péristyle le nom de galerie du Cerf. Cette construction fut également dévastée
par l’incendie de 1493, et le chapitre demandait au Conseil d’Etat, en 1717, l’autorisation

\. Voyez plus haut, Gazelle archéologique, page 198.

Gazette archéologique. — Année 1887.

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