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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 12.1887

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Müntz, Eugène: Fresques inédites du XIVe siècle à la chartreuse de Villeneuve (Gard), [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25011#0336

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300 FRESQUES INÉDITES DU XIVe SIECLE.

mée en carbonate, n’ayant guère que 0m 003 à 0m 005 d’épaisseur; il est blanc, très ferme»
et très dur là où l’humidité ne l’a pas rendu friable.

« Voici le résultat de l’analyse faite au laboratoire de l’Ecole des ponts et chaussées sur
deux échantillons :


N1

3 1

N‘

> 9

Sable siliceux.

33

20

32

90

Silice soluble.

4

50

5

10

Alumine et peroxyde de fer..

2

40

2

10

Chaux .

31

00

31

70

Magnésie.

0

70

0

60

Acide sulfurique.

0

40

0

30

Perte au feu, etc.

27

20

27

30


100

00

100

00

« La gamme des couleurs employées est assez riche et comprend le blanc, l’ocre jaune
et l’ocre rouge, un jaune se rapprochant de celui de chrome, un rouge analogue au
vermillon et un autre plus laqueux, un noir verdâtre, plusieurs verts, le bleu d’outremer,
enfin l’or pour les auréoles et les étoiles de la voûte.

« Il est, du reste, difficile de donner une nomenclature exacte des couleurs, à cause
des changements que l’humidité et le salpêtrage ont apportés sur divers points ; pour
ne citer qu’un de ces effets, le bleu d’outremer est devenu bleu turquoise en certaines
parties, vert véronèse en d’autres, complètement blanc ailleurs.

« L’enduit ayant disparu en beaucoup d’endroits, on peut constater que le peintre
dessinait d’abord sur le mur, à grands traits, avec la sanguine, l’esquisse du morceau
qu’il devait peindre dans la journée, limitant ainsi le contour de l’espace que devait
occuper l’enduit; ces traces sont visibles sur la paroi de gauche aux alentours de l’arcade
aveugle.

« Les ornements étaient poncés en rouge par petits points sur l'enduit blanc ; les figures,
au contraire, étaient esquissées directement au pinceau avec une grande hardiesse,
comme on peut le voir par suite de la disparition des couleurs qui les recouvraient, dans
la scène de Y Ensevelissement de saint Jean, dans celle du Crucifiemen t et celle de
la Circoncision.

« Le trait est superficiel, il n’y a de gravé en creux,que les auréoles qui semblent avoir
été faites avec des fers analogues à ceux des relieurs; elles étaient entièrement dorées.
Les parties nues, figures, mains, pieds, sont peintes avec une teinte chair plus ou moins
jaune, modelées avec une sorte de vert sombre, et rehaussées par dessus d’ocre rouge
et de blanc; les carnations sont veinées, les cheveux et la barbe sont faits, en général,
cheveu par cheveu, poil par poil. Les mains et les pieds sont très allongés et d’un dessin
plus que médiocre; quelques têtes sont finement traitées, quelques-unes même ont un
 
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