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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
tré plus fin; la Rivière d'Hyères, de M. Jules Michelin, berge boisée et humide où se joue
la lumière, sont les œuvres d'artistes rompus aux difficultés de la pratique. Mais les
Moutons de Claudine, de M. Jules Hereau, le Louis XI à Péronne, de M. Allard Cara--
brey, et la Rue des Marmousets, de M. Lalanne, sont les débuts brillants et déjà plus
que pleins de promesses de peintres qui n'avaient jamais touché la pointe. La Rue des
Marmousets.est une poétique étude prise dans le vieux Paris d'hier dont nos enfants
chercheront vainement des traces dans leurs rues froidement correctes; la lumière
tombe avec franchise et gaieté sur les murailles capricieusement percées de fenêtres
innombrables. M. Charles Méryon a été, nous assure-t-on. des premiers à applaudir à
cette belle eau-forte qui rappelle les grandes qualités de son œuvre.
M. Sevmour Haden, un des plus brillants aqua-fortistes qui soient en Angleterre,
a donné une Vue des bords de la Tamise, empreinte d'une vive couleur locale;
madame Frédérique O'Connell, une très-belle étude que nous avons décrite jadis dans
la Gazette (t. V, p. 354), sous ce titre : le Chevalier.
Depuis quelques semaines, la Société a changé son bureau. Il se trouve composé
d'artistes offrant de sérieuses garanties de talent et de caractère. Mais qu'il évite les
exclusions inconsidérées. Déjà court le bruit que ce comité serait plus sévère que le
jury officiel. Voilà bien les artistes!
Quoi qu'il en soit, il faut donc encourager loyalement cette Société des Aqua-
fortistes toutes les fois que ses œuvres témoigneront de la bonne foi de leurs auteurs,
et être encore parfois indulgent pour ce défaut dont on se guérit toujours trop tôt : la
jeunesse.
PHILIPPE BURTT.
ERRATA.
m
A la page 361 du tome XIII, au-dessous du bois, au lieu de Sarcophage phéni-
cien, lisez : Sarcophage trouvé en Phénicie.
A la page 55 du tome XIV, au lieu de Alyate, roi de Syrie, lisez : Alyate, roi de
Lydie.
— Un accident irréparable, arrivé pendant le tirage au portrait du sculpteur
Simart , gravé par M. Bracquemond pour accompagner l'étude de M. Léon Lagrange,
nous en rend la publication impossible.
Le directeur : EDOUAIÎD 110USSAYK.
PARIS. — IMPRIMERIE DE J. CL A TE, ÎICE S AIXT-BENOIT , 7
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
tré plus fin; la Rivière d'Hyères, de M. Jules Michelin, berge boisée et humide où se joue
la lumière, sont les œuvres d'artistes rompus aux difficultés de la pratique. Mais les
Moutons de Claudine, de M. Jules Hereau, le Louis XI à Péronne, de M. Allard Cara--
brey, et la Rue des Marmousets, de M. Lalanne, sont les débuts brillants et déjà plus
que pleins de promesses de peintres qui n'avaient jamais touché la pointe. La Rue des
Marmousets.est une poétique étude prise dans le vieux Paris d'hier dont nos enfants
chercheront vainement des traces dans leurs rues froidement correctes; la lumière
tombe avec franchise et gaieté sur les murailles capricieusement percées de fenêtres
innombrables. M. Charles Méryon a été, nous assure-t-on. des premiers à applaudir à
cette belle eau-forte qui rappelle les grandes qualités de son œuvre.
M. Sevmour Haden, un des plus brillants aqua-fortistes qui soient en Angleterre,
a donné une Vue des bords de la Tamise, empreinte d'une vive couleur locale;
madame Frédérique O'Connell, une très-belle étude que nous avons décrite jadis dans
la Gazette (t. V, p. 354), sous ce titre : le Chevalier.
Depuis quelques semaines, la Société a changé son bureau. Il se trouve composé
d'artistes offrant de sérieuses garanties de talent et de caractère. Mais qu'il évite les
exclusions inconsidérées. Déjà court le bruit que ce comité serait plus sévère que le
jury officiel. Voilà bien les artistes!
Quoi qu'il en soit, il faut donc encourager loyalement cette Société des Aqua-
fortistes toutes les fois que ses œuvres témoigneront de la bonne foi de leurs auteurs,
et être encore parfois indulgent pour ce défaut dont on se guérit toujours trop tôt : la
jeunesse.
PHILIPPE BURTT.
ERRATA.
m
A la page 361 du tome XIII, au-dessous du bois, au lieu de Sarcophage phéni-
cien, lisez : Sarcophage trouvé en Phénicie.
A la page 55 du tome XIV, au lieu de Alyate, roi de Syrie, lisez : Alyate, roi de
Lydie.
— Un accident irréparable, arrivé pendant le tirage au portrait du sculpteur
Simart , gravé par M. Bracquemond pour accompagner l'étude de M. Léon Lagrange,
nous en rend la publication impossible.
Le directeur : EDOUAIÎD 110USSAYK.
PARIS. — IMPRIMERIE DE J. CL A TE, ÎICE S AIXT-BENOIT , 7