LA
HISTOIRE
1) E
SCULPTURE AVANT
PHIDIAS 1
CHAPITRE V
ÉCOLES DORIENNES. — STCYONE, CORINTHE, ARGOS.
ous avons suivi jusqu'ici le progrès de la sculpture à me-
sure qu'elle s'avance de l'Orient vers l'Occident. C'est de
Samos, de Chio, de l'île de Crète que viennent les maî-
tres et les découvertes. Bientôt la science nouvelle se
répand sur le continent; Sicyone, Corintbe, Argos, Cléone, Ambracie
nous montrent ou les œuvres de Dipœne et de Scyllis, ou leurs élèves.
Dans d'autres endroits, leur influence s'est peut-être fait sentir, mais
elle nous échappe, parce que des temps aussi reculés sont avares de
témoignages et ne se trahissent que par quelques mots épars. Nous
voyons, toutefois, la sculpture gagner l'intérieur du Péloponèse et
s'établir victorieusement à Sparte, la capitale du Péloponèse et des
Doriens. En même temps, elle franchit les mers et s'étend de plus en
plus vers l'Occident. Voici (Marque de Rhégium, qui est désigné
comme élève des deux sculpteurs crétois, et, pour qu'il ne soit pas une
exception dans cette partie de la basse Italie qui s'appelle la Grande-
Grèce, voici Daméàs de Crotone, qui le suit de quelques années. C'est
lui qui fait pour Olympie la statue de l'athlète Milon, statue de bronze
que Milon lui-même portait sur ses épaules. Plus loin encore, sur la côte
de la Sicile, à Agrigente, voici un contemporain de Dipœne et de Scyllis,
un sculpteur venu d'Ambracie, qu'ils ont peut-être instruit pendant leur
séjour en Acarnanie : Polyslratos, a été mandé pour faire la statue du
tyran Phalaris, et il se rencontre à son tour avec un artiste agrigentin.
HISTOIRE
1) E
SCULPTURE AVANT
PHIDIAS 1
CHAPITRE V
ÉCOLES DORIENNES. — STCYONE, CORINTHE, ARGOS.
ous avons suivi jusqu'ici le progrès de la sculpture à me-
sure qu'elle s'avance de l'Orient vers l'Occident. C'est de
Samos, de Chio, de l'île de Crète que viennent les maî-
tres et les découvertes. Bientôt la science nouvelle se
répand sur le continent; Sicyone, Corintbe, Argos, Cléone, Ambracie
nous montrent ou les œuvres de Dipœne et de Scyllis, ou leurs élèves.
Dans d'autres endroits, leur influence s'est peut-être fait sentir, mais
elle nous échappe, parce que des temps aussi reculés sont avares de
témoignages et ne se trahissent que par quelques mots épars. Nous
voyons, toutefois, la sculpture gagner l'intérieur du Péloponèse et
s'établir victorieusement à Sparte, la capitale du Péloponèse et des
Doriens. En même temps, elle franchit les mers et s'étend de plus en
plus vers l'Occident. Voici (Marque de Rhégium, qui est désigné
comme élève des deux sculpteurs crétois, et, pour qu'il ne soit pas une
exception dans cette partie de la basse Italie qui s'appelle la Grande-
Grèce, voici Daméàs de Crotone, qui le suit de quelques années. C'est
lui qui fait pour Olympie la statue de l'athlète Milon, statue de bronze
que Milon lui-même portait sur ses épaules. Plus loin encore, sur la côte
de la Sicile, à Agrigente, voici un contemporain de Dipœne et de Scyllis,
un sculpteur venu d'Ambracie, qu'ils ont peut-être instruit pendant leur
séjour en Acarnanie : Polyslratos, a été mandé pour faire la statue du
tyran Phalaris, et il se rencontre à son tour avec un artiste agrigentin.