DOCUMENTS INÉDITS SUR RAPHAËL
ti iï &a
DES ARCHIVES PALATINES DE MODÈNE1
L'homme qui à lui seul a su réunir tous les
éléments du suprême degré dans l'art de la pein-
ture, l'homme qui en a été l'expression la plus
pure, la plus élevée, la moins contestée, a été, de
tous les artistes, celui auquel on a rendu les plus
grands honneurs et de son vivant et après sa mort ;
c'est de lui aussi qu'on étudie avec une pieuse
sollicitude non-seulement les œuvres, mais les
phases diverses d'une vie si splendide et si active.
Si l'estime qu'il inspira à ses contemporains
ne peut être comparée — par suite des conditions
nouvelles de la civilisation et à cause de cette
vénération naturelle dont les hommes se pénètrent
pour tout ce qui les a devancés — à celle con-
sacrée aujourd'hui, elle n'en fut pas moins très-
grande. La vie trop courte de cet homme se passa entre les applau-
dissements et l'admiration de Rome et de l'Italie, et après sa mort sa
réputation n'eut à subir aucune de ces phases marquées par l'oubli, par
la critique et par l'indifférence que les plus grands hommes supportent
1. Nous devons cet intéressant travail à la plume du marquis Joseph Campori de Modène,
qui a bien voulu nous en réserver la primeur : l'article original, en effet, bien qu'écrit en
italien, n'a pas encore été publié. M. Campori n'en est pas à ses premiers travaux; l'Italie le
connaît comme un des investigateurs les plus patients dans les plus précieux dépots d'archives
demeurés inexplorés. Membre très-actif de la députassions di sloria palria pour la région
des anciens Etats d'Esté, il s'est souvent, distingué par des lectures et par des communications
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DES ARCHIVES PALATINES DE MODÈNE1
L'homme qui à lui seul a su réunir tous les
éléments du suprême degré dans l'art de la pein-
ture, l'homme qui en a été l'expression la plus
pure, la plus élevée, la moins contestée, a été, de
tous les artistes, celui auquel on a rendu les plus
grands honneurs et de son vivant et après sa mort ;
c'est de lui aussi qu'on étudie avec une pieuse
sollicitude non-seulement les œuvres, mais les
phases diverses d'une vie si splendide et si active.
Si l'estime qu'il inspira à ses contemporains
ne peut être comparée — par suite des conditions
nouvelles de la civilisation et à cause de cette
vénération naturelle dont les hommes se pénètrent
pour tout ce qui les a devancés — à celle con-
sacrée aujourd'hui, elle n'en fut pas moins très-
grande. La vie trop courte de cet homme se passa entre les applau-
dissements et l'admiration de Rome et de l'Italie, et après sa mort sa
réputation n'eut à subir aucune de ces phases marquées par l'oubli, par
la critique et par l'indifférence que les plus grands hommes supportent
1. Nous devons cet intéressant travail à la plume du marquis Joseph Campori de Modène,
qui a bien voulu nous en réserver la primeur : l'article original, en effet, bien qu'écrit en
italien, n'a pas encore été publié. M. Campori n'en est pas à ses premiers travaux; l'Italie le
connaît comme un des investigateurs les plus patients dans les plus précieux dépots d'archives
demeurés inexplorés. Membre très-actif de la députassions di sloria palria pour la région
des anciens Etats d'Esté, il s'est souvent, distingué par des lectures et par des communications