RECHERCHES
L'HISTOIRE DE L'ORFÈVRERIE FRANÇAISE
o
(Fin '.)
V
période moderne.
rohent-Meurice n'est pas le seul orfèvre
qui, sous le règne de Louis-Philippe, se
soit associé à la renaissance de l'art char-
mant dont nous achevons l'histoire. Un
autre artiste, Jean-Valentin Morel, se
trouva directement mêlé aux tentatives,
aux succès de cette époque. Né à Paris,
en 1794, il fut élève du bijoutier Va-
chette, qui, ayant connu de près les élé-
gances du règne de Louis XVI, en avait
conservé le goût en un temps où l'art
obéissait à un autre idéal. Morel puisa à cette école un assez vif dédain
pour les formes roides et prétentieuses qui attristèrent l'orfèvrerie sous
l'Empire; il aspirait à un art plus libre et plus en harmonie avec la tra-
dition française; aussi M. Fossin père, qui lui-même voulait marcher en
avant, trouva-t-il en lui un de ses meilleurs ouvriers. Mais Morel ne pou-
vait guère disposer que de la nuit pour étudier, d'après les gravures
qu'il s'était procurées, le style des œuvres de la Renaissance, et former
I. Voir la Gazette des Beaux-Arts, t. IX, p. 13 et 82 ; t. X, p. I i el 120; t. XI,
p. HO, m et 319; t. XiV. p. 176, 230 et il0.
L'HISTOIRE DE L'ORFÈVRERIE FRANÇAISE
o
(Fin '.)
V
période moderne.
rohent-Meurice n'est pas le seul orfèvre
qui, sous le règne de Louis-Philippe, se
soit associé à la renaissance de l'art char-
mant dont nous achevons l'histoire. Un
autre artiste, Jean-Valentin Morel, se
trouva directement mêlé aux tentatives,
aux succès de cette époque. Né à Paris,
en 1794, il fut élève du bijoutier Va-
chette, qui, ayant connu de près les élé-
gances du règne de Louis XVI, en avait
conservé le goût en un temps où l'art
obéissait à un autre idéal. Morel puisa à cette école un assez vif dédain
pour les formes roides et prétentieuses qui attristèrent l'orfèvrerie sous
l'Empire; il aspirait à un art plus libre et plus en harmonie avec la tra-
dition française; aussi M. Fossin père, qui lui-même voulait marcher en
avant, trouva-t-il en lui un de ses meilleurs ouvriers. Mais Morel ne pou-
vait guère disposer que de la nuit pour étudier, d'après les gravures
qu'il s'était procurées, le style des œuvres de la Renaissance, et former
I. Voir la Gazette des Beaux-Arts, t. IX, p. 13 et 82 ; t. X, p. I i el 120; t. XI,
p. HO, m et 319; t. XiV. p. 176, 230 et il0.