RECHERCHES
S V R
L'HISTOIRE DE L'ORFÈVRERIE FRANÇAISE
(Suite (.)
IV
LA RÉVOLUTION ET L'EMPIRE
in si, l'ancien régime s'enfonçant tous les jours
davantage dans les profondeurs de l'histoire, le
monde nouveau prenait peu à peu sa place au so-
leil. Le principe si fécond des expositions indus-
trielles vient bientôt compléter cette organisation,
en offrant aux orfèvres des occasions souvent ré-
pétées de montrer à tous ceux qui les voulaient
voir les chefs-d'œuvre de leur imagination créatrice. On sait combien
furent modestes les commencements.de cette institution. Les premières
expositions, celles de l'an vi, de l'an ix et de l'an x, ne durèrent que
quelques jours; mais les orfèvres se hâtèrent d'y prendre part, affirmant
ainsi que leur industrie avait survécu au naufrage de leurs privilèges, et
disant bien haut qu'ils étaient prêts pour les luttes du lendemain. Là
brillaient les orfèvres Auguste et Ocliot, les bronziers et ciseleurs Ravrio
et Thomire, et quelques autres encore dont nous allons retrouver les noms
pendant l'époque impériale.
Le caractère de l'orfèvrerie, en ces premières années du siècle, est
très-nettement marqué par le style de la sculpture, et surtout par celui
de l'architecture contemporaine. Que si l'on se souvient que Roland et
Chaudet représentaient alors la statuaire héroïque, Clodion et Marin la
sculpture élégante et coquette, on voit, à priori, quel devait être le goût
I. Voir la Gazette des Beaux-Arts, t. IX. p. 1"> et 82 : \. X, p. \ i et 120; t. XI,
p. 110. 250 et 349; t. XII. p. 174.
S V R
L'HISTOIRE DE L'ORFÈVRERIE FRANÇAISE
(Suite (.)
IV
LA RÉVOLUTION ET L'EMPIRE
in si, l'ancien régime s'enfonçant tous les jours
davantage dans les profondeurs de l'histoire, le
monde nouveau prenait peu à peu sa place au so-
leil. Le principe si fécond des expositions indus-
trielles vient bientôt compléter cette organisation,
en offrant aux orfèvres des occasions souvent ré-
pétées de montrer à tous ceux qui les voulaient
voir les chefs-d'œuvre de leur imagination créatrice. On sait combien
furent modestes les commencements.de cette institution. Les premières
expositions, celles de l'an vi, de l'an ix et de l'an x, ne durèrent que
quelques jours; mais les orfèvres se hâtèrent d'y prendre part, affirmant
ainsi que leur industrie avait survécu au naufrage de leurs privilèges, et
disant bien haut qu'ils étaient prêts pour les luttes du lendemain. Là
brillaient les orfèvres Auguste et Ocliot, les bronziers et ciseleurs Ravrio
et Thomire, et quelques autres encore dont nous allons retrouver les noms
pendant l'époque impériale.
Le caractère de l'orfèvrerie, en ces premières années du siècle, est
très-nettement marqué par le style de la sculpture, et surtout par celui
de l'architecture contemporaine. Que si l'on se souvient que Roland et
Chaudet représentaient alors la statuaire héroïque, Clodion et Marin la
sculpture élégante et coquette, on voit, à priori, quel devait être le goût
I. Voir la Gazette des Beaux-Arts, t. IX. p. 1"> et 82 : \. X, p. \ i et 120; t. XI,
p. 110. 250 et 349; t. XII. p. 174.