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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 14.1863

DOI issue:
Nr. 4
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Blanc, Charles: Grammaire des arts du dessin, 1, Architecture, 21-22: Architecture, sculpture, peinture
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https://doi.org/10.11588/diglit.17333#0337

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326

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

élancée et que cet élancement détruisait une erreur désagréable au
regard. Déjà quelques portes égyptiennes présentaient une disposition
semblable. Participant de l'inclinaison générale donnée aux colonnes et
aux murs, les vides pyramidaient comme les pleins.

Mais le linteau n'était pas seulement posé sur les pieds-droits ; il y était
fixé sans aucun doute par des goujons de bronze ou par une double mor-
taise, dans laquelle s'engageaient deux tenons dont les pieds-droits étaient

pourvus. Dès lors le linteau devait déborder un peu le pied-droit, pour que
la paroi extérieure de la mortaise ne fût pas trop faible ; mais de combien
devait-il déborder? Le goût l'indiquait : de toute la largeur nécessaire
pour que le linteau redevînt aussi large que le bas de la porte. Le spec-
tateur pouvait alors, d'un coup d'œil, mesurer la diminution de l'ouver-
ture, qui se trouvait exactement rachetée par le débordement du linteau.
Le petit ressaut que forme ce débordement se nomme une crosselte.
Encore une fois, la grâce et l'utilité sont ici parfaitement d'accord.

Le principe du rétrécissement des portes, qui fut respecté à Rome
jusqu'aux derniers temps de la république, puisqu'on le trouve au char-
mant petit temple de Vesta, à Tivoli, ce principe fut abandonné dès le
siècle d'Auguste par les architectes romains. Vitruve cependant a connu
cet usage des Grecs, et il le recommande en ces termes : « Le haut de
 
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