Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (18.1865)

NICULOSO FRANCISCO

PEINTRE CÉRAMISTE ITALIEN, ÉTABLI A SÉVILLE

( 1 5 0 3- 1 508.)

vant de passer en revue les curieux travaux
exécutés clans plusieurs monuments de Séville
par un peintre céramiste italien qui vint se fixer
en Espagne au commencement du xvie siècle,
nous allons essayer de montrer par quel-
ques exemples que des rapports artistiques
assez fréquents s’étaient établis entre les deux
l’épanouissement complet de la renaissance en

Dès l’année 1381, Jean Ie'', roi de Castille et de Léon, recevait à sa
cour le peintre florentin Gherardo Starnina, « qui alla apprendre en
Espagne, dit Vasari, la courtoisie et l’urbanité : plusieurs de ses ou-
vrages, cl’un bon style et d’une exécution soignée, le firent remarquer
de quelques seigneurs espagnols; ils le conduisirent dans leur pays, et
le présentèrent au roi, qui l’accueillit favorablement, et qui, très-satis-
fait de ses travaux, lui accorda de riches récompenses. » Le Starnina
séjourna longtemps en Espagne : de retour dans son pays, il peignit
l’histoire de saint Jérôme dans l’église del Carminé à Florence, et sous
l’influence des souvenirs du pays qu’il venait de quitter, il donna à ses
personnages les costumes que portaient les Espagnols de cette époque.

Un autre Florentin, Dello, peintre et sculpteur, fut appelé en Espagne
vers la fin du xiv° siècle, et se fixa à la cour de Jean II, qui le combla
d’honneurs et de richesses; quand il alla lui demander la permission de
retourner à Florence, le roi ne se contenta pas de la lui accorder gra-

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péninsules, bien avant


XVIII.