Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (18.1865)

SALON DE 1865

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Le Salon s’est ouvert par
une dispute : les écoles pa-
raissaient réconciliées, les
représentants de la couleur
et du dessin, de la réalité
et de l’idéal avaient signé
la paix sur l’autel de Lin-
différence; l’âge d’or allait
recommencer ; le retour
d’Àstrée nous était promis,
on la savait en route ; elle
arrivait par le premier train.
— Une médaille malencon-
treusement donnée a fait
évanouir toutes ces joies,
et a réveillé, pour un jour,
les querelles assoupies. 11
est bien tard peut-être pour
parler de cette aventure ,
qui, datant déjà de trois
semaines, a toutes les chances du monde pour être oubliée. En pré-
sence du fait accompli, notre plainte n’est plus de saison. Disons toute-
fois que le résultat qui s’est produit le 1er mai, et qui a justement ému
les ateliers de Paris, n’a rien que de conforme aux enseignements de
l’histoire. Lorsque l’art élevé est en compétition avec l’art vulgaire,
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