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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 18.1865

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Nr. 4
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Lagrange, Léon: Pierre Puget, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18742#0322

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PIERRE PU GE T

(suite

aintenant que nous connaissons Paget
peintre, tâchons de découvrir Puget sculp-
teur.

Il nous faut, pour cela, rétrograder de
quelques années. Dans une vie aussi pleine
et semée de tant d’incidents, on ne peut
quitter son héros d’une semelle, sans lais-
ser accumuler derrière soi un arriéré con-
sidérable. Reportons-nous donc au mo-
ment où Puget vient d’achever le Salvator mundi. La quittance de
livraison et de payement est du 30 décembre 1655. A peine quitte en-
vers les prieurs de Marseille, l’artiste se retourne vers les prieurs de
Toulon, et, comme le maître Jacques de Molière, déposant la palette
pour s’armer du ciseau, de peintre qu’il était encore à cette date, le
voilà, vingt jours après, devenu sculpteur.

Que se passait-il à Toulon? 11 s’y passait des choses graves. La com-
munauté, mal logée dans les maisons raccordées au jour le jour qui
composaient l’hôtel de ville, voulut transformer ce logis d’aventure en
un édifice d’aspect monumental. Le 16 février 1655, elle s’adressait à
un tailleur de pierre, Jacques Richaud, pour le dessin d’une porte d’en-
trée, surmontée d’un balcon. Le 29 avril, elle confiait à Nicolas Levrai
l’exécution du portail. A quoi pensaient donc ces consuls? Ils oubliaient
qu’ils avaient à leur porte un artiste à tout faire, nommé Pierre Puget.
Celui-ci accourt, il fait un dessin, il le montre, et supplante à la fois Le-
vrai et Richaud. Le 19 janvier, on lui confie tout le travail enlevé aux
deux autres. Puget cependant garda Richaud en sous-ordre. Quant à I.

I. Voir Gazelle des Beaux-Arts, t. XVIII. p. 193.
 
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