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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 18.1865

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Nr. 4
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Darcel, Alfred: Peintures murales à Angers et à Nantes
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https://doi.org/10.11588/diglit.18742#0358

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

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A Nantes, où nous avait conduit le désir de comparer les sculptures
du tombeau de François II, par Michel Coulomb, avec celles des « saints de
Solesmes » exécutées par deux générations d’artistes inconnus; après
avoir examiné l’église bâtie par Lassus en style du xm° siècle, nous avons
visité celle que l’on venait d’élever en style moderne à la Vierge imma-
culée.

Dans la chapelle du nouvel hospice d’Angers comme dans la nou-
velle église de Nantes, les deux architectes, l’angevin comme le nantais,
ont construit un dôme. MM. Eugène Lenepveu, Jules Dauban et Eugène
Appert, qui appartiennent à la ville d’Angers par leur naissance ou par
leur éducation, ont exécuté des peintures diversement remarquables sous
le dôme d’Angers pendant que M. Henri Picou de Nantes, et M. Al-
phonse Le Hénaff, de Guingamp, peignaient des œuvres importantes
dans celui de Nantes. Ce sont toutes ces peintures que nous voulons
faire connaître.

La chapelle de l’hospice d’Angers doit à sa destination spéciale d’être
édifiée à l’inverse des bâtiments d’ordinaire consacrés au culte. La nef
y a moins d’importance que les transepts destinés à recevoir les vieil-
lards des deux sexes qui habitent l’établissement, car elle ne se compose
que d’un petit avant-corps à l’opposite d’une abside peu profonde. A l’in-
tersection de cette nef rudimentaire et de ses ailes d’un développement
anormal s’élève un dôme dont les pieds-droits sont en pan coupé. Au-des-
sous est placé l’autel un peu reporté vers l’abside. A l’extrémité de cha-

civile et domestique du moyen âge. Yoici ce qu’il reste de l’ancien hôpital fondé en
'M 52 par Henri II, comte d’Anjou et roi d’Angleterre, ainsique par Antoine Mathasson
sénéchal. Une vaste salle de malades divisée en trois nefs par d’élégantes colonnes mo-
nocylindriques qui supportent de hautes voûtes ogivales : une chapelle consacrée en
1184 et qui présente d’intéressantes bizarreries de construction ; quelques travées d’un
cloître et d’immenses caves surmontées de greniers d’abondance. Toutes ces construc-
tions, encore solides comme au premier jour, sont cachées au milieu d’ignobles masures
dans un inextricable réseau de rues qui descendent en gradins vers les bords de la
Maine qui sont bien les plus abandonnés, mais les plus pittoresques que nous connais-
sions. Ils font songer aux eaux-fortes où Callot et Israël Sylvestre représentent la Seine
à Paris.

Ce sont des tours décapitées trempant leur base dans des eaux noires; des ponts
ruinés lançant dans le vide leurs arches suspendues et des débris de bateaux échoués sur
lesquels les femmes étendent les haillons qu’elles ont lavés dans les eaux croupissant au
milieu des hautes herbes. — Qu’adviendra-t-il du vieil Hôtel-Dieu lorsque les malades
seront installés dans le nouvel hôpital que l’on achève? Nous espérons que l’administra-
tion des hospices et que la municipalité d’Angers, avec l’aide du gouvernement trouve-
ront moyen de conserver ce monument historique au premier chef.
 
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