DOI issue:
Nr.4
DOI article:Mantz, Paul: Musée rétrospectif, [2], La Renaissance et les temps modernes: Union Centrale des Beaux-Arts Appliqués a l'Industrie
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0336
T3NÏ0N CENTRALE DES BEAUX- \RTS
APPLIQUÉS A L’INDUSTRIE
M U S É E R É T R O S P E G T IF
LA RENAISSANCE
ET LES TEMPS MODE IL NES
Une noble part nous est échue dans
l’examen des objets d’art réunis au musée
rétrospectif des Champs-Élysées par les
soins de l’Union centrale. Reprenant les
choses au moment où M. Darcel les laisse,
nous avons à passer en revue, pour en dire
les singuliers mérites et aussi pour nous
instruire, les œuvres si nombreuses et si
diverses produites depuis la fin du moyen
âge jusqu’aux temps modernes. C’est beau-
coup pour un critique seul, car cette expo-
sition est tout un musée où l’histoire du
goût décoratif peut être suivie en ses évolu-
tions changeantes, et dans lequel les na-
tionalités s’affirment, comme les époques
elles-mêmes, par des œuvres caractéristi-
ques et éloquentes. Au moment de prendre
la plume, nous éprouvons un double em-
barras : celui des richesses d’abord, et celui, visiblement plus grave, qui
nous vient du‘sentiment de notre incompétence. Naturellement, nous
mettrons tous nos soins à la dissimuler, l’ignorance étant, de toutes les
choses de ce monde, celle qu’il faut cacher avec le plus de zèle. Il n’en
est pas moins vrai que, malgré les études si intelligentes auxquelles la
APPLIQUÉS A L’INDUSTRIE
M U S É E R É T R O S P E G T IF
LA RENAISSANCE
ET LES TEMPS MODE IL NES
Une noble part nous est échue dans
l’examen des objets d’art réunis au musée
rétrospectif des Champs-Élysées par les
soins de l’Union centrale. Reprenant les
choses au moment où M. Darcel les laisse,
nous avons à passer en revue, pour en dire
les singuliers mérites et aussi pour nous
instruire, les œuvres si nombreuses et si
diverses produites depuis la fin du moyen
âge jusqu’aux temps modernes. C’est beau-
coup pour un critique seul, car cette expo-
sition est tout un musée où l’histoire du
goût décoratif peut être suivie en ses évolu-
tions changeantes, et dans lequel les na-
tionalités s’affirment, comme les époques
elles-mêmes, par des œuvres caractéristi-
ques et éloquentes. Au moment de prendre
la plume, nous éprouvons un double em-
barras : celui des richesses d’abord, et celui, visiblement plus grave, qui
nous vient du‘sentiment de notre incompétence. Naturellement, nous
mettrons tous nos soins à la dissimuler, l’ignorance étant, de toutes les
choses de ce monde, celle qu’il faut cacher avec le plus de zèle. Il n’en
est pas moins vrai que, malgré les études si intelligentes auxquelles la