DOI issue:
Nr. 5
DOI article:Mantz, Paul: Musée rétrospectif, [5], La Renaissance et les temps modernes: Union Centrale des Beaux-Arts Appliqués à l'Industrie
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.18741#0494
LA RENAISSANCE ET LES TEMPS MODERNES. /,79
Pendant les trente années qni suivirent, le maître du bronze d’ameu-
blement est un artiste dont le nom est à peine connu, Sautray. C’était
un véritable sculpteur: il s’était formé chez Robert le Lorrain, et, s’il
faisait des statuettes, c’est parce que l’occasion lui manqua de faire des
statues. Lorsque la mode vint d’entourer les vases de la Chine ou du Japon
de montures en bronze doré, Sautray fut un des premiers à réussir dans
ce genre de travail. Il fut secondé par deux artistes encore moins célèbres
LANTERNE EN FER REPOUSSÉ.
Collection de M. de Monbrison.
que lui, Gallien et Vassou. Nous ne connaissons pas leurs œuvres : nous
savons seulement qu’entre 1755 et 1765, ils avaient monté les plus belles
porcelaines de la collection de M. Blondel de Gagny. Sautray, Gallien
et Vassou ont fait aussi des candélabres et des bras porteurs de lumières.
Les fondeurs ne se gênaient nullement, d’ailleurs, pour s’approprier les
modèles qui avaient servi aux orfèvres. Il y a, dans la riche collection
de M. Double, deux flambeaux de cuivre qui ressemblent singulièrement
à ceux qui ont été façonnés en or par Germain et par Roettiers.
Nous ne mentionnerons ici que pour mémoire un maître considé-
rable, Philippe Cafïieri, dont nous rencontrerons plus tard un chef-
Pendant les trente années qni suivirent, le maître du bronze d’ameu-
blement est un artiste dont le nom est à peine connu, Sautray. C’était
un véritable sculpteur: il s’était formé chez Robert le Lorrain, et, s’il
faisait des statuettes, c’est parce que l’occasion lui manqua de faire des
statues. Lorsque la mode vint d’entourer les vases de la Chine ou du Japon
de montures en bronze doré, Sautray fut un des premiers à réussir dans
ce genre de travail. Il fut secondé par deux artistes encore moins célèbres
LANTERNE EN FER REPOUSSÉ.
Collection de M. de Monbrison.
que lui, Gallien et Vassou. Nous ne connaissons pas leurs œuvres : nous
savons seulement qu’entre 1755 et 1765, ils avaient monté les plus belles
porcelaines de la collection de M. Blondel de Gagny. Sautray, Gallien
et Vassou ont fait aussi des candélabres et des bras porteurs de lumières.
Les fondeurs ne se gênaient nullement, d’ailleurs, pour s’approprier les
modèles qui avaient servi aux orfèvres. Il y a, dans la riche collection
de M. Double, deux flambeaux de cuivre qui ressemblent singulièrement
à ceux qui ont été façonnés en or par Germain et par Roettiers.
Nous ne mentionnerons ici que pour mémoire un maître considé-
rable, Philippe Cafïieri, dont nous rencontrerons plus tard un chef-