Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (23.1867)

INGRES.

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manda : « Est-ce ici que demeure le dessinateur de petits portraits? »
Ingres, furieux, lui ferma la porte au nez.

Quoi qu'il en soit, les portraits dessinés par Ingres resteront des
chefs-d'œuvre que certainement on ne dépassera point, et qui peut-être
ne seront jamais égalés. N'en déplaise à son ombre, le peintre a écrit là
ses droits incontestables à la haute maîtrise, et quand bien même le goût
de la postérité différerait complètement du nôtre, elle admirera, sans
aucun doute, autant que nous les admirons nous-mêmes, ces portraits
exquis de Mllu Boimard , de M. Gatteaux père, de Mme d'Agoult, de
.M. Baltard, de M. Forster, de M. Walkenaer, de la famille Stamaty, et
d'autres encore, au sujet desquels nous avions bien raison de dire : que
l'art est, quand il veut, plus exact que la science, plus précis que les
mathématiques, plus pénétrant que la chimie, plus sensible que le collo-
dion, plus subtil que le chlorure, plus clairvoyant que la lumière, plus
vrai enfin que la vérité même.

CHARLES JÎLA.KC.

(La suite prochainement.)