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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 23.1867

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Nr. 3
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Burty, Philippe: La gravure et la photographie en 1867
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https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0262

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LA GRAVURE ET LA PHOTOGRAPHIE

EN 1867

RrEN ne démontre mieux la fin pro-
chaine et irréparable de l'art de la
gravure qu'une visite dans les gale-
ries des Beaux-Arts à l'Exposition
universelle. Lorsqu'on aura interrogé
tous les secteurs, parcouru toutes les
rues, voyagé tout autour de ces com-
partiments qui fragmentent l'espace
comme les alvéoles divisent un gâteau
de miel, il restera acquis que le monde
se désintéresse de la gravure sur mé-
tal, que l'eau-forte succède au burin,
que la lithographie agonise, que le
bois est en péril, que « le procédé »
tend à supprimer le burin, l'eau-forte, la lithographie et le bois, et que
l'agent provocateur de ces menées révolutionnaires, c'est, directement
ou indirectement, la Photographie.

La France marche toujours en tète, soit par le nombre des artistes qui,
grâce aux encouragements de l'Etat plutôt qu'à ceux des éditeurs, ma-
nient encore le burin, soit par le nombre des savants on des praticiens
qui poursuivent la question fatalement intéressante du procédé méca-
nique se substituant au travail lent et personnel de la main. L'Italie, la
Belgique, l'Allemagne viennent après. L'Angleterre, au sens à la fois
poétique et pratique, ne forme plus que des aquafortistes et des graveurs
sur bois, bien de la Russie, ni de l'Amérique. Mais en France même,
quels tristes symptômes ! Avec quelle redoutable indifférence le public
s'accommode des tentatives des éditeurs pour arriver à supprimer au-
jourd'hui le graveur, demain le dessinateur lui-même !

Les burins les plus parfaits ne trouvant plus pour ainsi dire d'ache-
 
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